Au Sénégal 2.0, le ticket d’entrée pour la célébrité se résume à deux options : la voix, belle ou rauque, ou le maillot de bain. Dernière candidate au concours de la provoc’, une chanteuse en quête de montée (de followers) nous gratifie d’un clip en mode « aqua-zumba sensorielle », entre twerk chorégraphique et overdose de gloss.
On ne sait plus si c’est de l’art ou du cardio, mais ce qui est sûr, c’est que la garde à vue rôde plus vite que la garde-robe. De manière générale, l’originalité a cédé sa place à la vulgarité sans couture, et les clips deviennent des tutos pour perdre ses inhibitions… et parfois sa liberté.
Au rythme où vont les choses, bientôt, le casting des productions musicales et des séries locales se fera sur la base du nombre de filtres Snapchat maîtrisés.
Entre TikTok qui choque et Snap qui sape, la frontière entre buzz et bad buzz est aussi fine que le tissu des bikinis. Et pendant que certains s’exhibent, c’est notre patience nationale qu’on déshabille. salla.gueye@lesoleil.sn