Il laisse derrière lui un portefeuille… vide. François, le Pape au souffle franciscain, s’en est allé avec 100 dollars en poche, ou plutôt sans poche du tout. Ni compte bancaire, ni propriété, ni bas de laine. Un souverain pontife sans souverains ni ponts vers la richesse. Lui, l’ancien archevêque de Buenos Aires, n’a jamais dérogé à la règle qu’il s’était fixée : vivre pauvre, à l’image de ceux qu’il défendait.
Même une fois élu à la tête de l’Église catholique, il n’a pas troqué ses sandales contre des mocassins vernis ni son humilité contre des titres de propriété. Ses voyages ? Payés. Sa sécurité ? Assurée. Mais lui, rien. On a connu des papes bâtisseurs, des papes conquérants, des papes mondains. François fut un pape dénué. Non pas de force ni de parole, mais d’attachement aux choses. Il a traversé la papauté comme on traverse la vie : léger. Un cas rarissime dans une époque où même les saints hésitent à mourir sans avoir investi dans l’immobilier. Cent dollars. Une somme presque symbolique. Et peut-être un message : on peut tout perdre sans rien manquer de l’essentiel. sidy.diop@lesoleil.sn