Le monde panse ses plaies post-Covid, mais au Sénégal, le virus a encore muté. Oubliez Omicron, voici le variant « Caissevid-25 », hautement transmissible chez certains anciens ministres à forte responsabilité budgétaire.
Là, ce n’est plus la maladie qui inquiète, mais les remous de sa gestion. Beaucoup, parmi ceux qui coordonnaient la riposte sanitaire, semblent aujourd’hui eux-mêmes en quarantaine. Consignations par-ci, mandats de dépôt par-là, les gestes barrières ont changé de camp. L’heure n’est plus aux masques chirurgicaux, mais aux masques juridiques, portés en espérant échapper aux effets secondaires d’une gestion contestée.
Ironique ! L’État, lui, vaccine avec une dose de reddition des comptes et un rappel prévu au tribunal. Comme quoi, le virus n’a pas fini de confiner. Donc, si la pandémie a endeuillé des familles, elle semble désormais faire tousser ceux qui géraient les fonds, même s’ils sont présumés innocents. Preuve que la transparence, elle, n’a pas besoin de vaccin : elle se cultive. Et la justice, telle une patiente infatigable, poursuit son traitement à la lettre. salla.gueye@lesoleil.sn