«Quand il y a de la vulgarité, il n’y a plus d’art ». La pensée du cinéaste Moussa Sène Absa est encore d’actualité dans ce pays où, pour être célèbres, certaines filles sont prêtes à toutes sortes de folies.
Dans certains clips, elles acceptent de dénuder leur corps pour se faire remarquer, autorisant le parolier à y mettre un texte indécent. Quid des séries télévisées ? La recherche de clics pousse certains réalisateurs et producteurs à appuyer, de jour en jour, là où ça peut vraiment faire mal, dans ce qu’ils offrent aux téléspectateurs. C’est le résultat d’une production à flux tendu qui parvient à heurter la sensibilité des concitoyens. Même celle des moins conservateurs ! Car la vulgarité a d’abord été verbale, avant d’être visuelle. Hélas ! Pour le Sénégalais « moderne », la star du cinéma, ce n’est plus le plus talentueux ni le plus intelligent. C’est plutôt l’acteur ou l’actrice qui osera dire ou faire ce que l’autre ne penserait même pas à jouer. Par pure pudeur ! Ce cocktail explosif de paroles et d’actes charnels, non moins délicats, aura fini par brouiller le petit écran. Dans la mentalité des plus accros, le buzz n’a pas de prix. Par contre, le bad buzz, lui, en a un ! salla.gueye@lesoleil.sn