Dakar respire… ou presque. Après des années d’asphyxie urbaine, le Caterpillar du ministre chargé de la Sécurité publique a mis la ville sur le billard.
Colobane, Keur Massar, Mamelles, Wakhinane, chaque quartier est désormais une boule à déplacer, alignée pour qu’on voie enfin l’ordre dans le chaos. Même Mbeubeuss, ce monument historique de la puanteur, s’est refait une beauté écologique.
Les sacs plastiques recyclés se tiennent désormais droits, comme des billes sur une table bien lisse. Miracle ! Dakar serait la seule capitale où la nature revient… non par baguettes magiques, mais par décret mécanique.
Mais attention, à chaque coup de balai, suit l’opération retour du bazar. Les trottoirs libérés d’hier se repeuplent plus vite qu’un marché à la veille de Tabaski. On déplace, on range, on réorganise… et tout recommence.
À croire que le vrai plan d’urbanisme de Dakar ressemble moins à une stratégie qu’à un éternel jeu de patience.
salla.gueye@lesoleil.sn