Dakar étouffe. Nous disions, dans ces colonnes, que la capitale sénégalaise et son agglomération n’en peuvent plus d’accueillir des populations venues des régions de l’intérieur du pays et de la sous-région ouest-africaine. Au Plateau, au Point E, à Fann, aux Almadies, des quartiers jadis résidentiels et calmes, des immeubles poussent et montent désormais de plus en plus vers le ciel. Et même la banlieue n’est pas épargnée par cette frénésie du béton.
Hier, en lisant les commentaires d’un internaute s’indignant que « L’État ne suit pas la démographie, l’implantation de nouvelles cités, pas de routes, pas de canalisations, pas de police ni de gendarmerie, pas d’hôpitaux, pas de marchés, pas d’espaces verts pour nos enfants… », on mesure toute la détresse des habitants de Tivaouane Peulh, Niague, Jaxaay, Kounoune, Niacoulrab, Lac Rose, etc.
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L’autre week-end, un tour dans la commune de Diass nous a permis de respirer un peu d’air de campagne. La verdure qui s’étend à perte de vue le long de la Petite-Côte nous rappelait alors la verte Casamance et ses bolongs, Kédougou et Tambacounda où l’abondance des terres arables aurait dû fixer les populations rurales qui, souvent, montent à Dakar à la recherche de travail. Elles abandonnent la terre nourricière pour des métiers de… gardiennage, manœuvres, vendeurs ambulants. Sauvons Dakar…
Le billet de Omar DIOUF (omar.diouf@lesoleil.sn)

