Et voilà une coopération Sud-Sud qui touche là où ça fait du bien : l’assiette !
Le Vietnam, deuxième exportateur mondial de riz – et sans doute premier en diplomatie rizicole – tend la main au Sénégal afin qu’on arrête de faire la queue pour un grain importé.
Au Forum économique mondial de Tianjin, en Chine, Ousmane Sonko a décroché ce qui ressemble à un vrai pacte de bon sens, à savoir faire du riz une affaire d’État et de souveraineté. Hanoï promet son expertise pour une révolution rizicole dans la Vallée et en Casamance.
On peut alors rêver d’un thiéboudiène 100 % sénégalais, libéré des caprices du dollar et des cargos coincés à Suez.
Mais attention, ce n’est pas qu’une question de marmite. Derrière le riz, il y a la sécurité alimentaire, l’emploi rural, la stabilité sociale.
Car, après tout, un pays où les familles mangent à leur faim est un pays plus fort, plus calme, plus maître de son destin. Et c’est peut-être là que commence vraiment l’émergence. salla.gueye@lesoleil.sn