Thiaroye… 80 ans plus tard, et toujours pas de vérité en vitrine. Normal ! Même la poussière du temps refuse de couvrir un crime d’État mal rangé. Mais cette fois, l’État sénégalais a sorti les pelles – pas pour enterrer l’affaire, non ! Pour la déterrer. Poursuite des travaux de fouilles archéologiques ! Peut-être que la vérité était juste coincée sous une pierre… Ou sous une archive française égarée entre deux fromages.
Car entre « collaboration française tiède » et « archives situées plus haut que la Tour Eiffel », nous avons saisi : c’est à nous d’écrire notre propre histoire. Avec nos pioches, nos livres, et nos tripes. Car oui, au bout du compte, la mémoire est semblable à un tambour : elle ne sert à rien si on ne l’utilise pas pour éveiller nos consciences.
À Thiaroye, la recherche ne se limite pas aux os. C’est notre dignité.
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