« J’étais sous l’emprise de la drogue ». Interrogé lors de son audition, El Hadji Modou Fall, présumé meurtrier de la petite Diary Sow à Malika, a avoué avoir bazardé ses deux téléviseurs à 60 000 F Cfa. Avec cet argent, il a acheté du crack d’une valeur de 50 000 F Cfa, histoire de bien finir l’année en « beauté ». Mais tout cela… pour finir derrière les barreaux ! Quelle folie.
Il fait alors partie de la génération du « volet », du « souss » et du « metti », une théorie chère à Ameth Bâ, jeune socio-anthropologue.
Le malheur avec ces stupéfiants dits de « l’amour », encore très en vogue, c’est qu’ils provoquent chez leurs utilisateurs une envie sexuelle intense, mais aussi… la tentation de commettre l’irréparable. Hélas, nos commissariats et nos prisons sont pleins de jeunes « ivres », « malades » et surtout prêts à toutes sortes de folies pour prétendre croquer la vie à pleines dents.
Pour y arriver, certains n’ont plus de limites : drogue, sexe, paris foot, « tababa », prostitution déguisée… Autant de faits graves, avec leur lot de conséquences néfastes pour la société.
La magie des réseaux sociaux aidant, des gamins et même des pères de famille, sans bonnes références ni repères, sont obnubilés par le gain facile. L’essentiel, pour eux, c’est de se faire un nom et… des sous, sans trop d’efforts. C’est une sorte d’inconscience dévastatrice.