Depuis quelques semaines, les menaces verbales, les invectives, de vaines querelles, minent le débat public au Sénégal. Sur les plateaux de télévision, dans les journaux, les réseaux sociaux, ça bruit de propos aigre-doux, à la limite de la haine distillée entre compatriotes.
Les préoccupations des Sénégalais des profondeurs, la cherté de la vie, le logement social décent, le bilan de l’hivernage précédent et les prévisions de celui qui commence, la sécurité des paisibles citoyens, l’insécurité dans le Sahel… rien de tout cela n’est discuté dans la vie publique nationale ! L’on ressasse des rancœurs, on se promet l’enfer sur la terre que nos ancêtres nous ont léguée au prix de leur sang.
La saine quiétude et la Téranga, cette hospitalité marque déposée de ce pays, sont piétinées et risquent de quitter nos frontières à jamais. Qu’en est-il du « Ngor », du « Jom », du « Sutura », « Kersa », ces vertus bien sénégalaises ? Elles sont foulées au pied pour des intérêts crypto-personnels. Avant qu’il ne soit trop tard, il est temps d’appeler à la réconciliation des uns et des autres, revenir à ce que le Sénégal connaît de mieux : la paix dans les cœurs. omar.diouf@lesoleil.sn