L’emploi des jeunes. Comme le mythe de Sisyphe, l’équation demeure irrésolue pour les gouvernements sénégalais qui se succèdent. Dans un pays où plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, telle une hydre qui repousse toujours une tête, le chômage des jeunes revient encore sur la table du Conseil des ministres. Mercredi, le Chef de l’État a demandé au Gouvernement d’accélérer, avec l’implication de tous les acteurs, la mise en œuvre des recommandations de la 4e Conférence sociale consacrée à l’Employabilité et à l’Emploi des jeunes. Mais, il s’agit surtout pour notre pays de bâtir un système capable « d’absorber et de valoriser une jeunesse nombreuse, mobile, connectée, souvent instruite, mais sous-employée ». Il faudrait ainsi une meilleure valorisation du capital humain national, comme souhaitée par l’État. En réussissant, par exemple, des programmes comme les « Daaras-Atelier » du ministère de la Formation professionnelle et « Un dahira, une coopérative productive sociale » du ministère de la Microfinance ». Donner un emploi aux jeunes, c’est stopper l’exode d’une main-d’œuvre, réduire le taux de criminalité, mais c’est surtout respecter les douces… promesses de campagne électorale.
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