Alors que le fleuve Sénégal sort de son lit, un autre flot plus discret, mais tout aussi inquiétant, gagne du terrain : la fièvre de la vallée du Rift.
Partie de la région de Saint-Louis, la maladie suit sa propre crue, silencieuse et meurtrière. Déjà 119 cas confirmés, 16 décès. Et la vague ne semble pas vouloir s’arrêter.
Au moment où le pays vit une rentrée animée – entre retours de vacances, mouvements d’enseignants et réouverture des campus – le virus trouve, lui aussi, des chemins tout tracés.
Une mobilité accrue, un relâchement dans les gestes de prévention : c’est le cocktail parfait pour une épidémie bien installée.
Il est donc urgent d’élever nos digues, pas seulement contre l’eau, mais contre la propagation du virus. Santé, hygiène, vigilance. La crue peut être maîtrisée, si chacun fait sa part.
Le fleuve déborde, certes. Mais que la prudence, elle aussi, déborde.
salla.gueye@lesoleil.sn