Le président Bassirou Diomaye Faye a déclaré la guerre à cette vieille administration, lourde et poussiéreuse, qui fait perdre des heures aux citoyens pour un papier qu’on aurait pu imprimer en cinq minutes. Moderniser, digitaliser, optimiser : des mots magiques qui font frémir les technocrates et les consultants en costard-cravate.
L’administration sénégalaise, ce n’est pas seulement des dossiers, des tampons et des files d’attente interminables. C’est aussi une culture, un art de ralentir le temps, une bureaucratie à l’africaine où chaque coup de tampon raconte une histoire. La digitalisation ?
Elle pourrait bien se heurter à des traditions où le pouvoir se mesure au poids des parapheurs. Ok, achetons des logiciels, mais formons nos fonctionnaires. Dotons-nous de matériel dernier cri, mais soyons intransigeants sur la maintenance.
Notre chère administration maitrise si bien l’art de la procrastination que les priorités deviennent très vite des vieilleries. C’est bon des discours et des powerpoint, il faut aussi frapper durement les résistants à la modernité pour que les grandes idées ne finissent en petits fiascos.