« Les fous de la société ». Ce n’est ni le titre d’un thriller psychosocial ni une nouvelle émission de téléréalité, mais bien un cri d’indignation. On a l’impression de se retrouver dans un mauvais remake de « La folie des grandeurs », mais sans les costumes flamboyants ni la musique de Michel Sardou. Chez nous, les fous de la société ne portent pas seulement de grands boubous, ils enfilent des habits de respectabilité et continuent de souiller les valeurs qui fondent notre humanité. Certains sortent directement d’un laboratoire où l’on mixe inconscience et indifférence.
Sinon, comment expliquer qu’un père de famille puisse devenir un monstre? C’est du grand art dans l’absurde : tuer une fillette de 12 ans, amie de son propre enfant, de surcroît.
Le drame de Malika n’est donc pas seulement l’affaire des féministes qui réclament la castration des monstres. A défaut, on les entendra. On les verra surtout. À poil pour rajouter à l’indignation.
La petite Diary, tout comme bon nombre de jeunes filles, est victime de l’irresponsabilité, de l’inconscience et de la démission des parents. Bref, on a perdu la tête!