«J’étais sous le coup de la colère… » Pour avoir balancé en mai dernier des propos jugés injurieux à son interlocutrice sur TikTok, la bonne dame Nd. Dione, risque deux ans de prison pour blasphème. Des mots prononcés par l’étudiante dakaroise de 28 ans, il y a plus de deux mois, la rattrapent après des plaintes, et la voilà devant le juge en août. Désormais, nous risquons tous d’être rattrapés par notre passé virtuel. En France, une Palestinienne admise récemment dans une université pour des études supérieures s’est vue « exilée » au Qatar après que des tiers ont exhumé ses vieux tweets jugés antisémites par le ministre français des Affaires étrangères. Plus proche de nous, à Dakar, l’Ambassade des États-Unis a publié un communiqué informant que l’administration américaine exige désormais de toute personne demandant un visa non-immigrant de type F, M ou J, de rendre publics les paramètres de confidentialité de ses comptes sur les réseaux sociaux. Cela, afin de faciliter les vérifications liées à son identité et son admissibilité… ». Méfiance, il nous faut désormais paramétrer notre vie numérique. Big Brother est de retour !
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