La Tabaski approche et, comme chaque année, ce n’est pas seulement le prix du bélier qui grimpe… c’est aussi et surtout le stress parental. Dans cette ambiance de tension et d’incertitude, les tontines apparaissent pour certaines dames comme le recours providentiel. Mais parfois, la bouée fuit plus vite que l’argent qu’on y a mis.
À Kaolack, une dame a disparu avec près de 30 millions de FCfa. À Keur Megueye, une autre aurait pris le large avec 10 millions de FCfa, laissant derrière elle colère, stupeur et larmes. Ces histoires font désormais partie du rituel non officiel de la Tabaski. On en parle chaque année, et pourtant les tontines du désespoir continuent… comme une tradition à double tranchant.
La justice a du pain sur la planche. Mais au-delà des enquêtes, c’est toute une confiance collective qu’il faut restaurer. Une tontine, ce n’est pas un pari : c’est un engagement. L’heure est venue d’en finir avec la naïveté et d’exiger plus de rigueur.
La Tabaski, c’est par essence le sacrifice. Mais pas celui de l’espoir ni de l’épargne de braves mères de famille.
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