C’est un coup de massue pour les amateurs de lutte sénégalaise. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique jette l’éponge : plus de sécurité pour les combats.
À force de voir les arènes se transformer en champ de bataille, les autorités ont fini par dire stop. Voilà un sport de combat qui ne sait plus s’arrêter une fois le gong retenti. Des agressions, des morts, une tension permanente… On connaissait la ferveur autour de la lutte, on savait l’adrénaline qui montait dans les gradins, mais fallait-il que cela vire à la guerre ?
Le Cng de lutte, pris entre ses traditions et ses débordements, se retrouve sonné. Car sans forces de l’ordre, plus de combats. Plus de combats, plus de spectacle. Plus de spectacle, plus de billets. Plus de billets… plus de coupes sur les cachets des lutteurs. Ce serait presque drôle si ce n’était tragique. Un sport qui repose sur la force brute, stoppé net par une décision administrative. Le ministère a donné un dernier avertissement. La lutte sénégalaise devra choisir : retrouver sa noblesse ou se battre seule.
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