Le sujet est délicat, puisque nous évoquons ici des dirigeants ou d’anciens dirigeants africains morts dans des hôpitaux loin de leur pays. Le dernier date d’hier : l’ancien président du Nigéria Muhammadu Buhari, très respecté dans son pays et sur le continent, est décédé dans une clinique à Londres, en Angleterre.
Avant Buhari, d’autres chefs d’État africains en exercice sont décédés dans des hôpitaux ou cliniques hors de leur pays : Robert Mugabe, Omar Bongo, Sékou Touré… La liste est longue. Les évacuations sanitaires de nos gouvernants africains ou de grandes personnalités en exercice du pouvoir vers des cliniques internationales en Europe ou en Amérique ont toujours fait réagir leurs concitoyens demandant pourquoi ne pas avoir construit des infrastructures sanitaires de qualité dans leur pays. Une question encore d’actualité. Au-delà de former de bons médecins nationaux et de leur doter de plateaux médicaux de qualité, les Africains doivent se doter d’hôpitaux et de cliniques de standard international. Ainsi, l’on exorcisera la poisse « de mouroirs » collée à nos infrastructures de santé…
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