En novembre 2019, Edouard Philippe, Premier ministre français d’alors, débarque à Dakar. Dans une mise en scène digne d’un chef de guerre, il a « rendu » un sabre et « vendu » des missiles. Ainsi que beaucoup de patrouilleurs. Le tout, sous le sceau d’une teranga débordante de la part de notre pays. Disons alors une véritable danse diplomatique au Palais Roume où la France tenterait de maintenir son influence en Afrique. Hélas ! La boule a tourné. Le Sénégal, le Tchad, le Mali, le Burkina Faso et même la Côte d’Ivoire redéfinissent leurs relations militaires avec Paris.
Mais Macron, dans un élan de nostalgie impériale, exige un « merci » aux anciennes colonies pour avoir participé dignement à la libération d’une France mal en point. À ce rythme, il finira peut-être par demander des remerciements à l’Afrique pour avoir prêté, à plusieurs générations de nos dirigeants, des crayons… pour griffonner des contrats de complaisance de toute sorte. Qui sait ? En tout cas, « il faut être deux pour danser le tango », comme le répétait Ronald Reagan.