Au Sénégal, on accuse souvent les réseaux sociaux de tous les péchés : théâtre des dérives, royaume des clashs, supermarché de l’absurde. Mais au milieu de ce vacarme numérique, voilà qu’un homme surgit… sans filtre beauté, sans ring-light, juste avec le Coran et un sourire de service public : Al Badri. Pendant que certains influencent pour vendre des gummies cheveux ou des crèmes qui blanchissent, lui influence… pour éclairer.
Et ce week-end, les images du concours du Coran ont tourné plus vite qu’une rumeur de quartier un lundi matin : des enfants sénégalais, le Livre à la main, et une victoire qui a fait rayonner tout le pays. Al Badri, lui, continue sa mission discrète. Pas de tambours, pas de trompettes, même pas une plainte—ce qui, sur Internet, relève du miracle certifié.
Avec trois bouts de ficelle, quelques vidéos improvisées et beaucoup de conviction, il réussit à changer des vies. Comme quoi, sur les réseaux, on peut aussi uplifter sans uplighter. Qui l’eût cru ? Au final, Al Badri nous offre une leçon : parfois, pour faire du bien, il suffit juste… d’être lumineux. Sans anneau LED.
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