Le ciel a pleuré, mais c’est de joie ! Voilà que l’hivernage s’annonce bien dodu, avec des pluies drues et bruyantes, dignes d’un film catastrophe, comme pour dire : « l’hivernage est bien là ».
Et avec lui, l’espoir d’une belle saison agricole. Coïncidence ou sens du timing présidentiel ? Le chef de l’État a choisi ce moment pour arpenter la vallée du fleuve Sénégal. 240.000 hectares à la clé, et une conviction ferme : « la souveraineté alimentaire est à notre portée ».
Dans cette partie du pays, où la terre connaît bien le goût de la sueur des cultivateurs, l’ambition nationale prend racine.
L’agriculture comme fer de lance de notre économie ? Oui. Mais pas sans chef d’orchestre : l’État, bien sûr. Et surtout, la mobilisation citoyenne. Car, même avec 700 km de côtes et des fleuves qui veillent, sans volonté partagée, pas de miracle.
Il faut alors cultiver, pêcher, afin de semer l’espoir, tout en gardant un œil sur la météo. Parce qu’un pays qui sait nourrir ses enfants, c’est un pays qui a compris que l’avenir se cultive même sous la pluie. salla.gueye@lesoleil.sn