Le 5 mai 2025, Skype tire sa révérence. Tranquillement, sans clash, sans bug, presque sur la pointe des pixels. Vingt ans de bons et loyaux services de « vidéos-conf » improvisées, d’appels transcontinentaux, de retrouvailles numériques. Une page se tourne, et pas des moindres : celle du pionnier qui a appris au monde à dire « allo » autrement qu’en décrochant un combiné. À l’époque, appeler gratuitement depuis Dakar jusqu’à Tokyo relevait du miracle. Avec Skype, on a pleuré, ri, chanté en direct… parfois en 144p, mais l’intention y était.
Alors oui, la concurrence a fleuri au fil des années, les applis se sont multipliées, mais Skype, c’était le doyen — tel une vieille photo qu’on dépoussière, un peu floue, mais pleine d’émotions. Triste ! Mais beaucoup ne l’avaient plus rouvert depuis la dernière fois qu’ils ont cliqué sur « mot de passe oublié ». Aujourd’hui, il s’éclipse discrètement, avec dignité. Pas parce qu’il a totalement échoué, mais parce qu’il a compris l’essentiel : dans ce monde en perpétuelle mutation, Skype a jugé préférable de raccrocher plutôt que de rester en ligne sans que personne ne sollicite ses services. salla.gueye@lesoleil.sn