Soussoung. Après les villages de Ndengueler, Mbane, Lompoul, entre autres, voici qu’un Collectif pour la défense des terres de Soussoung, dans le Ndiaganio (département de Mbour), a entamé un combat pour dénoncer un « accaparement » de leurs terres rurales au profit d’un exploitant d’une carrière de basalte, « sans une étude d’impact environnemental » et sur fond d’allégations d’irrégularités et de manque de consultation.
Le mot est lâché, « consultation ». Alors président de la Commission sur les réformes foncières, le défunt Professeur Moustapha Sourang disait que « La terre est un bien économique et culturel. On ne peut pas le mouvementer sans aviser les concernés ». Ainsi, les populations ont foi en l’État central pour exercer son contrôle sur les terres afin de prévenir des spéculations et au cas, arbitrer des litiges.
Jusqu’en 2015, l’on rappelait qu’au Sénégal, 60% des contentieux judiciaires découlent des contestations foncières. Un taux de loin devant celui des cas de divorces, vols, meurtres, abus de biens, bref trafics de tout genre… Le foncier reste le principal contentieux entre citoyens, entre promoteurs et coopératives ou entre populations et État… Ne dit-on pas que la « terre est sacrée » ?
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