Il y a un peu plus d’un an, Amadou Mahtar Mbow nous a quittés, mais son héritage continue de parler plus fort que sa voix. Pour certains, cent-trois ans d’existence, c’est presque un bail à durée… illimitée signé avec l’Histoire. Son legs va défier le temps.
Aujourd’hui, on a beau dire « feu Mbow », son héritage est si vivant qu’il doit encore demander le silence dans nos classes. Premier Africain à diriger l’Unesco, Mbow a porté la voix de l’Afrique sur la scène mondiale, plaidant pour un équilibre entre le Nord et le Sud et pour la restitution des trésors culturels spoliés.
Dans nos villages comme sur les grandes scènes internationales, il a semé l’éducation, le dialogue et la justice intellectuelle. Lui rendre hommage un an après son rappel à Dieu, ce n’est pas seulement se souvenir : c’est faire vivre son message, le décortiquer et le transmettre.
Chaque école ouverte, chaque savoir partagé, chaque enfant inspiré est un « merci » silencieux à l’homme qui croyait que la liberté commence par la connaissance. Professeur Mbow, votre lumière continue d’éclairer notre chemin.
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