Une image est parfois plus éloquente que tous les mots. Ousmane Sonko tenant entre ses mains sa petite « maman », la fille du président Bassirou Diomaye Faye. Les prénoms, ces petits mots, portent tout un monde, un héritage, parfois un message. Une naissance est une lumière, une joie pure. Et le prénom, un fil tendu entre le passé et l’avenir. Khady, c’est un hommage. Pas à une mère anonyme, mais à une figure tutélaire dans l’histoire d’un homme devenu l’alpha et l’oméga de la scène politique sénégalaise. Ce choix, dans un pays où tout est interprété, résonne forcément. Certains y verront un geste d’allégeance, un rappel des liens profonds qui unissent Bassirou Diomaye à Ousmane Sonko. D’autres, toujours prompts à la suspicion, pourraient y flairer une flatterie subtile pour sceller une loyauté. Et pourtant, pourquoi faudrait-il toujours politiser l’intime ? Peut-être que, tout simplement, Bassirou Diomaye voulait honorer une femme qu’il respecte, en espérant que sa fille incarne un jour les valeurs de courage et de dignité. Car après tout, n’est-ce pas ce que font les parents ? Ils baptisent leurs enfants de leurs espoirs.