Et de trois ! Les États-Unis ont encore claqué la porte de l’Unesco, hier. Déjà en 2018, sous la présidence Trump, les Américains avaient quitté l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Ils l’ont ensuite regagnée sous la présidence Biden en 2023. En janvier dernier, c’est une autre agence onusienne, en l’occurrence l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), que les Usa quittaient encore. Comme un jeu de yoyo, de va-et-vient, ce puissant, jadis considéré comme un « un gendarme du monde », a fini de décrédibiliser le système de l’Organisation des Nations unies. Avec tous ces foyers de conflits dans le monde, l’on se demande à quoi sert l’Onu en 2025. Fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour « préserver les générations futures du fléau de la guerre », l’Onu est-elle devenue ce « machin inutile » que raillait déjà le président français de Gaulle à son époque ? Ou bien n’est-elle plus un garant de cet idéal si cher à Frantz Fanon qui disait que « Chaque fois que la liberté et la dignité de l’homme sont en question, nous sommes tous concernés… ». Un proche avenir nous le dira.
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