Des goûts et des couleurs, ça ne se discute pas, dit l’adage. Peut-être bien. Mais certains goûts donnent vraiment matière à réfléchir, parce que dégoûtants, répugnants, malpropres. Récemment, un homme, marié et père de deux enfants de surcroît, a été surpris sur une brebis qui a mis bat dernièrement… Il n’était pas en train de prendre soin d’elle, mais il se soulageait sur l’animal pour calmer sa libido.
Pauvre brebis ! C’est le monde à l’envers. Certains s’en offusqueront, mais la tendance des humains à s’accoupler avec les bêtes n’est pas une nouveauté. Elle frise même la banalité. Son caractère dégueulasse bouscule les mœurs, mais n’est pas suffisamment condamné, surtout sous nos cieux. Le dictionnaire de psychologie définit la zoophilie comme « une perversion sexuelle grave dans laquelle l’animal devient l’objet du désir d’un humain ». Ce n’est que la face visible de l’Iceberg. Car ces fantasmes sexuels qui suscitent le dégoût sont difficiles à quantifier. La nécrophilie qui n’est rien d’autre qu’une attirance pour le cadavre, l’ondinisme ou l’urophilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour l’urine, la scatologie ou scatophilie, l’excitation sexuelle pour les excréments, l’émétophilie, l’excitation sexuelle qui se concentre autour du vomi, le frotteurisme, le plaisir à frotter ses parties intimes contre le corps d’une autre personne et tant d’autres encore font partie intégrante de la sexualité de certaines personnes vicieuses… Ces comportements déviants prennent de l’ampleur au point qu’aujourd’hui, on se demande comment un être humain, sain d’esprit, peut se permettre de fantasmer sur des animaux ou s’adonner à ces pratiques qui bousculent les mœurs.
Il y a vraiment de quoi trembler et d’avoir peur pour nos enfants qui sont plus qu’exposés ; surtout avec les réseaux sociaux qui sont devenus de vraies niches de perversion ; un phénomène inquiétant qui prend de l’ampleur. Nos enfants sont exposés, victimes soumises à une multitude d’influences. Malheureusement, ces pratiques qui essaiment ne font pas partie des préoccupations des parents, parfois tenaillés par les pressions sociales. Il est primordial qu’ils prennent conscience de leur rôle crucial dans l’éducation de leurs enfants en leur imposant des limites claires et des valeurs morales solides. Mais le problème est beaucoup plus complexe que la seule responsabilité parentale ou familiale. Face à ces pratiques qui dépassent parfois l’entendement, il est important de faire changer les mentalités.
Un combat qui n’est pas gagné d’avance. Certains diront qu’originellement, l’homme est pécheur, que nul n’est parfait et que personne ne peut vivre une vie sans péché. Quitte même à s’exposer au courroux de Dieu. Dans un monde qui n’est qu’illusion et tromperie, où les gens ont une inclination naturelle à pécher ou ont comme doctrine la dépravation totale, quel châtiment encourt une communauté qui transgresse la loi divine, qui tue sans raison, qui vit dans le mensonge, l’orgueil, l’hypocrisie, la perfidie qui pratique la fornication, l’adultère, qui vit dans la luxure ? Parce que toutes les fois que l’homme a fait régner la perversité et l’injustice, le Seigneur lui a envoyé des fléaux, toutes sortes de calamités qui ne sont que le résultat de punitions célestes. De tout temps, Dieu a fait descendre de grands châtiments sur des nations mécréantes. Comme il le fit pour le peuple du prophète Loth ; un peuple dépourvu de toute morale et qui n’obéissait à aucune norme sociale.
Les populations de Sodome, qui s’abandonnaient à des pratiques vicieuses, n’avaient rien trouvé de mieux que de délaisser leurs épouses pour pratiquer l’homosexualité qui faisait partie de leur mode de vie. La perversité y avait atteint son paroxysme. Et quand Loth les exhorta à se détourner de leurs turpitudes, ils s’obstinèrent et persistèrent dans leur égarement. Ils le traitèrent même de menteur et voulurent le chasser de la ville. Mal leur en prit, car ils s’attirèrent le courroux de Dieu et le châtiment ne fut pas tendre. La tribu des Aad a également eu sa part de châtiment pour avoir refusé d’abandonner l’idolâtrie à laquelle elle s’adonnait. Le Prophète Houd les avait pourtant mis en garde, mais ils s’étaient moqués de lui, l’avaient traité aussi de trompeur. Aujourd’hui, au rythme où vont les choses, une remise en question s’impose toujours avant qu’il ne soit trop tard. Dieu est miséricorde. sambaoumar.fall@lesoleil.sn