Dans un monde saturé d’images, de vidéos et de messages, la désinformation se nourrit de notre réflexe à partager sans vérifier. Après avoir défini les trois grands concepts – désinformation, mésinformation et malinformation – puis analysé l’anatomie des fake news, ce troisième volet de « Désintox » invite à l’action : adopter les bons réflexes avant de cliquer sur « partager ».
Premier réflexe : identifier la source. Qui publie ce contenu ? Un média reconnu, une institution, un simple compte anonyme ? Plus l’origine est floue, plus la vigilance doit être grande.
Deuxième réflexe : vérifier la date. Une information ancienne, ressortie au mauvais moment, peut faire croire à un événement actuel.
Troisième réflexe : lire au-delà du titre. Les titres et légendes choc sont souvent trompeurs. Prendre le temps de lire l’intégralité du texte permet d’éviter les pièges.
Quatrième réflexe : chercher ailleurs. Si l’information est vraie, d’autres médias fiables la relaient. La comparaison des sources est un bon indicateur.
Cinquième réflexe enfin : examiner les images et vidéos. Les outils de recherche inversée comme Google Images, TinEye ou l’extension InVID-WeVerify permettent de retrouver l’origine réelle d’un visuel.
À portée de clic, plusieurs outils gratuits facilitent cette vérification : Google Images ou TinEye pour les photos, InVID pour les vidéos, WhoIs ou Scamdoc pour s’assurer qu’un site est fiable. Et, bien sûr, les plateformes de fact-checking.
Vérifier avant de partager est un geste citoyen. En adoptant ces réflexes simples, chacun peut devenir, à son échelle, un « mini fact-checkeur » et contribuer à assainir l’espace numérique.
Fatou Diery DIAGNE