Mia Guissé et la chanteuse guinéenne Dielykaba Bintou viennent de gratifier les mélomanes d’un nouveau clip intitulé « Unique ». Une vidéo qui a vite franchi la barre d’un million de vues sur la chaine YouTube. « Ce n’est pas juste un chiffre, c’est votre force, votre amour, votre soutien !
On continue de pousser ensemble, ce n’est que le début », s’est enthousiasmée alors Dielykaba Bintou qui a été victime de violences conjugales. Le visage tuméfié de la starlette avait soulevé l’indignation à Conakry où des associations féminines sont montées au créneau pour demander justice.
Sa duettiste Mia Guissé s’est également séparée de son époux, victime, disait-elle, de violences conjugales, avant de se lancer dans une carrière solo depuis quelque temps. Dans ce nouveau clip vidéo, les deux chanteuses, séparées donc de leurs conjoints artistes chanteurs eux aussi, semblent retrouver le sourire et rayonnent. Une revanche sur le destin pour les deux jeunes femmes artistes ? Certains de leurs fans en sont certains, ils les acclament et les encouragent dans leurs différentes pages sur les réseaux sociaux.
« Les femmes fortes et braves », « Force et courage ma belle. God bless you », sont entre autres lancés par leurs admirateurs. Les deux artistes « tiennent le buzz » donc, contre vents et marées. Dans la foulée de cette vidéo, Mia a d’ailleurs annoncé une tournée nationale « Eclosion » dans cinq villes sénégalaises, après la Tabaski…
Pourtant, il y a juste une semaine, Mia Guissé était entendue par la Police suite à une plainte pour avoir fredonné lors d’un concert « Na doug » (que ça rentre, en langue wolof). La chanteuse avait alors répondu à son audition, qu’elle faisait allusion au « but marqué » dans les matchs de football.
Un cri de supporter passionné du ballon rond donc pour certains mélomanes, qui demandent à ce qu’on laisse l’artiste tranquille. Mais des paroles coquines pour d’autres, plutôt pudiques et gardiens de la morale qui ont presque jeté la pierre à la chanteuse. Selon eux, la gestuelle lascive qui a accompagné les paroles « Na doug » sont sans équivoque…
Pour les retardataires des infos « people », il a fallu taper sur les moteurs de recherche où fouiner dans les réseaux sociaux pour savoir ce que la morale reprochait à la chanteuse sénégalaise Mia.
C’est dire que cette plainte a offert une bonne visibilité à l’artiste chanteuse. À dire vrai, la musique de Mia Guissé est à la mode, au goût des jeunes gens de son temps. Mais trop immodérée pour les anciens, gardiens de la morale.
Ces derniers ont été aussi branchés musicalement dans leur vie pour savoir que Madonna, bien qu’ayant fredonné « Like a virgin » a eu le toupet de jeter sa petite culotte à un honorable Chef d’État. Mais aussi que Jennifer Lopez et Shakira doivent leur célébrité surtout à leurs déhanchements et savoureuses chorégraphies latino-américaines, qu’aux paroles de leurs chansons. Que dire de la reine Beyoncé, la « power girl » qui « tient le monde » par ses tenues affriolantes et sa danse généreuse.
Et plus proche de nous, quel mélomane sénégalais n’a pas vu « Sa li sa lé » de la jeune Coumba Gawlo au sommet de son art ? Ha Fatou Laobé et ses perles « bine bine » jetés au public subjugué par ses danseuses en petit pagne.
Et last but not least, la reine du Djolof Band, Viviane, Vivi et son « Thiongolong » d’enfer se réclamant l’amie des jeunes gens…
Le diable est bien dans les notes musicales de ces bonnes dames, et des oreilles chastes risquent d’être corrompues à force d’écouter ces divas pourtant très prisées dans le monde du show-biz. Avant, peu de postes téléviseurs dans nos foyers, pas d’Internet, ces musiques étaient souvent juste entendues à la radio et les petits « scandales » juste charriés par la rumeur confidentielle.
Ça s’estompait en un laps de temps. Aujourd’hui, la télé est à portée de main, dans un smartphone en poche et les gestes de ces vedettes sont épiées.
Le moindre refrain plus haut que l’autre, une gestuelle évocatrice, sont passés en boucle et vite partagés. Admettons-le, Mia Guissé est encore une « gamine » devant ses aînées dans la provocation…