« Dem Dem » chantait Youssou Ndour, pour exprimer, il y a près de trente ans déjà, cette envie des jeunes gens de « partir ». Partir loin de chez soi, aller à la quête de liberté, d’eau pour étancher sa soif et celle des siens. Partir pour chercher du mieux-être, fuir la guerre et les conflits, aller rejoindre ses camarades déjà sous d’autres cieux plus cléments… En 2025, les jeunes Sénégalais prennent toujours le chemin de l’exil, souvent au péril de leur vie pour aller chercher « fortune » et une « vie » meilleure en Europe ou en Amérique.
L’on croyait l’ardeur des candidats refrénée ces derniers mois, mais que non. Hier, mardi 29 juillet 2025, la marine nationale sénégalaise a intercepté une pirogue partie de la Gambie et transportant 239 candidats à l’émigration irrégulière au large de Saint-Louis. Ils tentaient de rallier clandestinement les côtes européennes. En 2023, l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) notait plus de 20.000 décès enregistrés sur la route de la Méditerranée depuis 2014. C’est encore pire dans les eaux de l’Atlantique. Rien ne peut stopper ces vagues meurtrières des candidats au départ. Leur funeste devise reste : « Barça wala barsax », « Voir Barcelone ou mourir » …
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