Ainsi donc, les « Lions » du Beach Soccer n’ont pas pu passer en finale de la Coupe du monde de football de plage « Seychelles 2025 ». Comme en 2021 en Russie, ils se sont encore arrêtés en demi-finales lors de ce premier Mondial de la discipline en terre africaine.
Malgré leur vaillance et leur détermination, ils sont tombés, samedi, à la Paradise Arena de Victoria, sur plus forts qu’eux. Des Biélorusses très solides, efficaces et très futés tactiquement. Les joueurs du coach Ngalla Sylla rêvaient de s’offrir (et d’offrir aux Sénégalais) une première finale mondiale ; ils n’ont pas réussi à fracasser ce qui n’est pas loin de constituer leur plafond de verre. Ils avaient été souverains en phase de poules, justifiant parfaitement leur statut d’octuples champions d’Afrique (2008, 2011, 2013, 2016, 2018, 2021, 2022 et 2024) en venant relativement facilement à bout de leurs adversaires successifs (Espagne, Tahiti et Chili). L’intense quart de finale remporté après prolongations face à l’Italie semble avoir laissé des traces dans les organismes, surtout qu’il leur avait fallu se transcender littéralement pour revenir au score. Samedi, cet influx leur a donc fait défaut. Ils se sont battus comme ils ont pu, ont dépensé l’énergie qui leur restait.
Mais cela n’a pas suffi. Leur première finale de Mondial attendra. Ils peuvent cependant être fiers de nous avoir rendus fiers et de nous avoir fait rêver d’une belle apothéose finale. Désormais, nous ne pouvons que reporter nos espoirs de sacre (continental, cette fois) sur les « Lionceaux » du football qui, ce jour, chercheront une place dans le dernier carré de la Can U20 « Egypte 2025 », face au Nigeria. Une tâche bien compliquée contre un adversaire qui a disputé, la semaine dernière, face au Kenya, son … centième match dans cette compétition et qui a remporté l’épreuve à 7 reprises (record absolu, les suivants Ghana et Egypte n’en comptant que 4 titres chacun). Dont la dernière en 2015 à Dakar, devant … le Sénégal. Mais depuis, les « Lionceaux » ont grandi, mûri et pris de la bouteille avec 2 autres finales d’affilée également perdues en 2017 en Zambie au profit du pays hôte et au Niger en 2019 contre le Mali, avant le triomphe de 2023 en Egypte. Pour leur retour sur les terres de leur titre historique, les juniors sénégalais conduits par le technicien Serigne Saliou Dia n’ont d’autre ambition que de récidiver. Cependant, s’imposer deux fois de rang dans cette catégorie de jeunes est d’autant plus difficile que ce ne sont jamais les mêmes joueurs qui sont alignés sur deux éditions qui se suivent.
La dernière équipe à avoir réussi cette performance, c’est justement … le Nigeria qui avait aligné une impressionnante série de 4 succès en 1983, 1985, 1987 et 1989. Mais c’était au temps jadis, à l’époque où le tournoi final n’existait pas encore, les rencontres se disputant juste en aller et retour. Depuis 1991 en Egypte, la formule a changé et les « Lionceaux » avaient commencé à montrer le bout de leur crinière. Ils s’étaient en effet qualifiés lors des deux éditions suivantes en 1993 à Maurice (avec la génération de Tony Sylva et autres Ass Mamoune Diop) et en 1985 au Nigeria (avec les Salif Diao et Amdy Faye), avant de connaitre une longue traversée du désert qui ne s’est achevée que lorsque le Sénégal a accueilli la compétition en 2015. Depuis, ils sont réguliers au plus haut niveau. Et ne connaissent plus de plafond de verre. Aujourd’hui, face aux recordmen de victoires finales, Serigne Fallou Diouf et ses partenaires sont attendus pour afficher leur plus beau visage. Ce Nigeria ne semble pas au même niveau que ses prédécesseurs. Ce Sénégal non plus d’ailleurs, il faut le reconnaitre. Ce ne sera « qu »’un quart de finale et il y aura après deux autres étapes à franchir pour décrocher la timbale. Puisqu’à chaque tour suffit sa peine, il faudra y aller à fond la caisse.