Il n’a jamais été aussi simple de publier, partager et consommer de l’information. Et pourtant, jamais nous n’avons été autant noyés dans le mensonge, la rumeur et la manipulation. Les réseaux sociaux, les messageries instantanées et même certains médias contribuent, volontairement ou non, à la diffusion d’informations trompeuses. La désinformation, ce n’est pas juste « une erreur » ou « une mauvaise compréhension ». C’est la fabrication, la modification ou le détournement d’un contenu dans le but d’influencer, de nuire ou de manipuler l’opinion publique. Elle prend mille visages.
Avant de traquer les rumeurs et de démonter les intox, il faut comprendre de quoi on parle, car toutes les fausses informations ne se valent pas. Elles n’ont pas les mêmes intentions ni les mêmes conséquences.
La désinformation
C’est le mensonge volontaire : une information fabriquée ou détournée sciemment pour tromper, manipuler ou influencer. L’auteur sait que ce qu’il diffuse est faux, mais il le fait pour servir un intérêt politique, économique ou idéologique. Exemple : inventer un discours que quelqu’un n’a jamais prononcé pour le discréditer.
La malinformation
C’est de l’information vraie… mais utilisée pour nuire. Elle est sortie de son contexte ou diffusée à un moment précis pour causer un préjudice. Exemple : publier des données personnelles véridiques pour intimider quelqu’un ou rappeler un fait ancien pour salir une réputation.
La mésinformation
Ici, il n’y a pas de mauvaise intention au départ. Il s’agit de partager une information fausse ou trompeuse par erreur, parce qu’on n’a pas vérifié.Exemple : un internaute qui relaie une vieille photo en pensant qu’elle est récente. Le résultat peut être tout aussi nuisible, même si l’intention n’est pas de tromper.
Dans Désintox, nous allons décortiquer les intox, comprendre leurs mécanismes et apprendre à s’en protéger. Car l’antidote au mensonge, ce n’est pas le silence : c’est la vigilance.