Le démarrage de la production de pétrole et de gaz au Sénégal, à la suite des découvertes d’hydrocarbures au large des côtes sénégalaises, a boosté l’attractivité du pays. En marge des activités de production, une mise à jour des données a été faite, ces dernières années, avec de nombreux travaux menés ayant abouti, entre autres, à la collecte de données 3D, à de nouvelles découvertes, à la cartographie de nombreux prospects dont la plupart sont localisés non loin des sites de découvertes.
Autant d’informations et d’éléments qui repositionnent le bassin sédimentaire sénégalais dans une nouvelle posture attractive. La société nationale Petrosen E&P a fini de faire le point de la liste des nouvelles données, sur le nombre de puits, les travaux de sismique, les cartes des blocs, les schémas des prospects. Tout ceci se fait dans un contexte où le bassin enregistre de nouveaux blocs libres, suite à l’expiration de contrats et de nombreux rendus de surface sur des blocs de découverte. C’est le cas avec le bloc de Saint-Louis offshore profond qui a été rendu à l’exception du périmètre de Gta. Il y a aussi le bloc de Cayar avec ses importantes découvertes de gaz des gisements de Yakaar et Téranga, où un nouveau partenaire est attendu, après le retrait de l’opérateur Pb.
Ce nouvel environnement favorable à la promotion du bassin coïncide aussi avec une nouvelle vision de la société nationale, Petrosen dont la priorité reste l’exploration-production avec une ambition de trouver des ressources équivalentes à celles du Moyen-Orient. Par ailleurs, il faut signaler que dans les assiettes des découvertes comme le bloc de Sangomar offshore profond, il y a des champs découverts dans le périmètre. L’avantage ici, c’est que les champs peuvent appartenir au Sénégal. C’est le cas aussi de Yaakar Téranga (Bloc de Cayar Profond), de Fan et de Sne (Bloc de Sangomar), dont la particularité de ces champs, surtout celui de Sne, dont les volumes restreints nous appartenant à 100 %. Aujourd’hui, le Sénégal, à travers sa compagnie nationale, se donne comme priorité les champs de Yaakar Téranga, Sne et Fan (Sangomar), qu’il veut développer. À ce niveau, il est prévu de faire un « tie back » du gaz de Sangomar pour le débiter sur Cap des Biches et réduire la facture d’électricité. Cette approche aura plus d’impact comparé aux projets en partage de Sangomar et Gta.
En relation avec la partie mauritanienne, le Sénégal compte aussi s’engager sur Gta, pour les phases futures, proposées et développées par des Sénégalais. Cette option est non seulement dictée par souci d’une meilleure implication des Sénégalais, mais aussi et surtout pour amoindrir les coûts, au bénéfice des États mauritaniens et sénégalais. Le même schéma sera déroulé sur Sangomar pour lequel une étude est déjà lancée pour le gaz domestique qui partirait de Sangomar jusqu’à Cap des Biches afin de réduire la facture d’électricité, en approvisionnant la centrale en gaz domestique.
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