Dans un monde en profonde mutation, traversé par des crises multiformes, nos systèmes éducatifs ne sauraient échapper ni aux différents chocs, ni aux différentes secousses qui affectent toutes les structures et tous les systèmes, en Afrique et dans le monde.
Dans les pays en développement, on attend beaucoup de l’école. Non plus cette école du colon qui formait les subalternes de l’administration coloniale mais une école d’un type nouveau capable de former les futurs bâtisseurs de nos jeunes nations.
Aujourd’hui, nos jeunes Etats s’empressent de repenser nos systèmes éducatifs que nous avons le devoir et la responsabilité historique de refonder.
En effet, c’est l’école qui doit former les futures générations qui dirigeront le monde. Gouverner et diriger le monde ? Oui, mais avec quels types de valeurs et avec quels niveaux de compétences professionnelles ?
Au Sénégal notre école qui a beaucoup de mérite ne saurait cependant échapper à cette obligation de révision systémique pour asseoir les fondements de notre société et l’orienter correctement vers les horizons 2050.
Pour aborder donc la problématique de l’école sénégalaise et réfléchir sur certains dysfonctionnements, je commencerai par poser un certain nombre de questions et apporter quelques éléments de réponses.
Que faire pour avoir un système éducatif stable, centré exclusivement sur des enseignements et des apprentissages de qualité conformes à nos valeurs et à nos besoins de développement ?
I/ BREF ETAT DES LIEUX : DES ACQUIS et QUELQUES DYSFONCTIONNEMENTS
La mise en œuvre des programmes exécutés depuis 2000 a permis de réaliser des avancées significatives en direction des objectifs de performance de notre système éducatif.
De gros efforts ont été réalisés par l’Etat dans l’élargissement de l’accès et dans le domaine des infrastructures. Selon les statistiques de 2024, nous ne comptons pas moins de quatre millions d’élèves au Sénégal et plus de 18.000 établissements scolaires. Nous avons plus de 140.000 enseignants et le budget du ministère de l’éducation nationale dépasse les neuf cent milliards de francs.
Malgré tous les efforts consentis par l’Etat, certains indicateurs de la DPRE montrent que le quantum horaire dépasse rarement les sept cent heures de cours annuelles dans le public. Or la norme internationale est d’environ 900 heures annuelles.
Notre système éducatif coûte cher et chaque année, plus de la moitié ou presque près de la moitié des apprenants échouent aux examens. A l’examen du baccalauréat, le taux de réussite en 2025 est de 47.62 %, il est de 78.59% pour le BFM et de 70.73% pour le CFEE.
Ces chiffres montrent un taux d’échec très élevé.
A cela s’ajoutent les effectifs pléthoriques, les nombreuses fêtes, l’absentéisme, les retards multiformes et le manque de qualification de certains enseignants qui ne sont ni bien encadrés, ni bien formés.
L’environnement scolaire aussi n’est guère reluisant et on note un déficit en termes d’intrants : manuels, mobiliers, locaux, matériels didactiques etc. S’y ajoute le manque de motivation des enseignants qui s’offusquent souvent de l’iniquité dans le traitement des agents de l’Etat. Ce sentiment de frustration engendre ipso facto, au niveau du corps enseignant, des réactions qui sont, sans aucun doute, à l’origine de certaines perturbations dans le système. Les Enseignants sont-ils mal rémunérés ? L’Etat peut-il faire mieux ?
Le moment de réfléchir sérieusement sur le devenir de notre système éducatif est venu. La loi d’orientation de notre système éducatif dit bien que l’école a pour vocation de former des citoyens capables de travailler efficacement pour la construction du Pays.
Conséquemment nous devons préserver cette institution. Nous devons tous défendre et protéger l’école publique. Nous devons reconnaitre que l’Etat a construit beaucoup de salles de classes. L’Etat forme les enseignants, paie les salaires et injecte dans le système éducatif tous les autres intrants. Dès lors pourquoi les enseignants n’arrivent-il pas toujours à terminer leur programme et à progresser correctement ? Pourquoi le niveau académique de nos élèves ne cesse-t-il de baisser ? Que faire pour permettre aux élèves d’étudier pendant 13 Ans et faire 11.700 heures de cours ?
Examinons deux autres problèmes connexes qui envahissent le champ de l’école. Il s’agit de l’intelligence artificielle et du téléphone portable.
L’intelligence artificielle est une réalité incontournable. C’est une invention technologique majeure qui s’impose dans le monde moderne et dans l’univers du numérique. On ne saurait l’occulter. Le MEN a raison de l’intégrer dans nos pratiques pédagogiques car elle s’y est déjà installée puisqu’elle envahit la vie sociale dans sa totalité.
Le problème c’est comment la domestiquer pour qu’elle ne tue ni l’intelligence ni la créativité des enseignants et des apprenants. Le défi avec l’intelligence artificielle, c’est comment former les enseignants pour une parfaite maîtrise de ces outils technologiques nouveaux ? Mais parallèlement comment accepter cette innovation technologique et interdire au même moment son instrument de prédilection que constitue le téléphone portable ?
Autrement dit, nous avons une « balle » mais nous n’avons pas de « pistolet ». Le téléphone portable a également envahi la vie sociale, étatique et scolaire. Il est partout.
On ne saurait l’interdire. IL s’agit plutôt comme l’intelligence artificielle de normer les conditions de leur utilisabilité. On sait bien qu’on ne peut pas vouloir en même temps une chose et son contraire.
L’intelligence artificielle nous est accessible grâce au téléphone portable car il n’est pas donné à chaque élève ou à chaque citoyen d’avoir un ordinateur. En revanche presque tous les élèves du moyen et du secondaire ont un portable ou peuvent en disposer pour quelques heures par jour ou dans la semaine. Ce qu’il faut donc, c’est normer tout cela et non autoriser ou interdire ceci ou cela. Les règlements intérieurs de chaque établissement doivent indiquer par exemple que lorsqu’un devoir surveillé est programmé, tous les portables sont éteints et déposés au niveau de la surveillance ou au niveau du professeur. S’il y a une sortie pédagogique les portables sont autorisés car l’apprenant peut faires des vidéos ou capturer des images. Avant d’entrer en classe les portables sont éteints et déposés à la surveillance et tout portable qui sonne et perturbe est confisqué et l’apprenant sera puni etc.
N’oublions pas que dans une salle de classe l’enseignant assure la police de la classe. Les surveillants assurent la police de l’école. Le règlement intérieur norme les conduites et le comportement de chaque apprenant.
Concernant l’intelligence artificielle, nous devons former les enseignants qui doivent savoir que l’IA est une simple banque de données, certes très perfectionnée mais qu’elle se trompe parfois et donne des réponses floues ou pas tout à fait exactes. Celui qui interroge par exemple ‘CHAT GPT’ doit apprendre à formuler les bonnes questions s’il ne veut pas courir le risque d’avoir des réponses vraisemblables, c’est à dire imprécises et donc pas tout à fait exactes. Il y a déjà des modules qui enseignent l’art d’interroger la machine, de l’acculer pour la pousser à la limite dans son dernier retranchement et lui soutirer la vraie bonne information qu’on cherche et qu’elle n’a pas parfois. On appelle cela lui administrer des « prompts ». N’oublions pas que c’est une machine, qu’elle est perfectible et que dans cinq ou dix ans elle sera mille fois plus performante.
Finalement retenons que l’intelligence artificielle et le téléphone portable sont des outils technologiques incontournables qui ont déjà envahi notre quotidien et qu’il ne nous reste plus qu’à gérer les conditions de leur utilisation pour en tirer le maximum d’avantages et le minimum de désagréments. Si des élèves, suite à un devoir rendent tous les mêmes contenus, identiques parce que tirés de l’IA, alors l’enseignant averti et bien formé jugera irrecevable de tels travaux et les apprenants finiront par se rendre compte que l’IA permet d’avoir des données sur une question mais elle ne peut pas penser à la place de l’apprenant. L’élève qui restitue à lettre les réponses de l’IA sera considéré comme un plagiaire et sera évalué sur le paradigme du plagiat comme s’il s’était approprié sans le citer les thèses d’un penseur quelconque sur une thématique bien précise.
En aucun cas l’IA ne doit tuer ni l’intelligence, ni la créativité de l’apprenant ou du maître.
Nous avons également noté quelques maladresses dans le pilotage. En effet dans le communiqué du Conseil des ministres du 18 septembre, deux membres du personnel sont remplacés (DEMSG et INEFJA) alors qu’ils ont changé de poste depuis 2021.
Les sénégalais se posent de légitimes questions sur la communication interne entre les Instances de décision. Les procédures classiques n’auraient pas permis ce genre d’erreur.
Cependant c’est une autre question qui nous taraude car, dans le même communiqué́ et toujours au ministère de l’éducation nous avons constaté avec beaucoup d’amertume la rupture d’une tradition installée depuis 2008. En effet depuis 18 années, le poste de DEMSG a toujours été occupé par des Inspecteurs de l’enseignement Moyen Secondaire. Or, le communiqué du dernier conseil des ministres nous informe que le poste est confié à un PES.
Avec ce changement opéré dans le profil du DEMSG, nous déplorons la rupture d’une tradition fondée sur le respect du principe de la hiérarchie naturelle dans les corps de l’administration. Les Inspecteurs de l’enseignement sont un corps hiérarchiquement supérieur au corps des PES. C’est le PES qui, à la suite d’un concours et d’une année de formation devient un Inspecteur de l’enseignement Moyen Secondaire. Le DEMSG n’est pas un poste politique. Pour pourvoir un poste politique, nous reconnaissons les prérogatives que les textes accordent à l’autorité qui détient le pouvoir discrétionnaire de nommer toute personne qui jouit de sa confiance. Concernant les postes techniques, le respect reconnu à la hiérarchie des corps et grades, est une norme de gestion des personnels contre les risques d’une désacralisation des fonctions.
Monsieur le Ministre, nous attirons votre attention sur une situation qui peut entraîner frictions, pesanteurs et incompréhensions. Un professeur de l’enseignement secondaire, fût-il docteur va diriger des Inspecteurs de l’Enseignement Moyen Secondaire, dont certains sont, eux-mêmes, titulaires d’un doctorat. En effet, dans la nomenclature des Corps, au niveau de la fonction publique, les I.E.M.S sont bien à un niveau hiérarchique supérieur. Vous devez revoir la position des IEMS dans le dispositif du MEN d’autant plus qu’il y a des antécédents que vous devez connaitre pour un meilleur cadrage et une meilleure utilisation des ressources humaines.
Monsieur, le Ministre, vous disposez dans le secteur de l’éducation de ressources humaines de qualité (IGEF, IEE, IEMS) qui sont capables d’engager les transformations attendues en vue de la REFONDATION de notre système éducatif, dans une grande synergie de leurs compétences et de leurs talents respectifs.
En effet, tous les inspecteurs de l’éducation, dans un même élan d’engagement et de professionnalisme, ont contribué à bâtir notre système éducatif. Les discriminations négatives qui ne concourent pas à la mise en synergie des compétences et des talents des personnels de votre ministère tant au niveau opérationnel qu’au niveau stratégique, devraient être stoppées.
II- POUR UN SYSTEME EDUCATIF STABILISE et ORIENTE VERS LA REUSSITE
Si nous voulons un système éducatif stable, nous devons envisager d’opérer des ruptures radicales et prendre certaines mesures. L’Etat devrait trouver un nouveau paradigme pour l’école. Ce nouveau paradigme pourrait être la cogestion du système éducatif.
Qu’entend-on par Cogestion ? C’est la gestion en commun d’une entreprise. Gestion assurée en commun par le chef d’entreprise et les salariés, comme le souligne le Robert. Dans le cadre du système éducatif le Chef d’entreprise c’est l’Etat et les salariés sont les enseignants.
D’un commun accord, l’Etat et les Organisations syndicales devraient s’accorder sur la nécessité de créer l’ORDRE DES ENSEIGNANTS.
Cette nouvelle forme d’association pourrait être le point de départ d’un nouveau paradigme que nous appelons la cogestion du système éducatif. Dans ce nouveau paradigme, les enseignants organisés dans l’ORDRE où ils sont tous représentés selon le statut, le corps ou le grade à l’issue d’élections de représentativité, fixent d’un commun accord avec l’Etat : leur rôle, leurs missions, leurs droits et leurs devoirs. Le premier devoir d’un enseignant, c’est d’enseigner. Or enseigner, c’est avant tout, s’engager à respecter le quantum horaire.
Parmi les droits des enseignants, nous citerons en premier le paiement sans délais à date échue de leur salaire et de leurs indemnités par l’Etat.
Les questions relatives à l’insatisfaction et à la démotivation des enseignants doivent être examinées attentivement et traitées avec honnêteté. Si l’on veut que l’enseignant travaille correctement, il faut le motiver et respecter ses droits.
Chaque année, le Chef de l’Etat, entouré de tous les ministres et de toutes les institutions de la République, devrait ouvrir et présider ce qu’on pourrait appeler la RENTREE SOLENNELLE DES ENSEIGNANTS ET DES ELEVES. Cela me semble important pour la revalorisation du statut et le réarmement moral des enseignants. Un décret devrait instituer la journée du 05 Octobre de chaque année « journée de l’école ». Durant cette journée, le Président, à Dakar, et les Gouverneurs, dans toutes les régions du Sénégal, ouvrent solennellement la rentrée des classes. Un rapport annuel, où les acquis et les faiblesses du système éducatif sont passés en revue est présenté et remis au Chef de l’Etat et aux Gouverneurs qui, à leur tour, proposent des améliorations et des recommandations.
Cette date du 05 Octobre devra permettre aussi à toute la nation de célébrer l’école, de primer des élèves méritants et de décorer des enseignants et des chefs d’établissement valeureux. L’école est la plus grande entreprisse de la nation. Elle emploie plus de cent quarante mille agents et reçoit plus de quatre Millions d’apprenants. C’est dans les murs de l’école que le Sénégal a formé tous les citoyens qui gouvernent aujourd’hui ce pays et construisent son développement. Il n’y a nulle part dans la nation une structure ni plus utile, ni plus importante que l’école.
On comprend pourquoi Mandela disait : « L’éducation est l’arme la plus puissante que nous puissions utiliser pour changer le monde ». En effet, c’est à l’école que les enseignants s’efforcent d’inculquer à chaque apprenant, les bases d’un substrat moral, civique et intellectuel qui lui serviront pour une vie citoyenne accomplie au service de la nation. Parmi tous les nobles métiers de la planète, celui d’enseigner est l’un des plus nobles, car c’est par ce métier que tous les autres sont accomplis.
Les enseignants doivent se rendre compte aujourd’hui que c’est leur nombre qui constitue leur principale force. En créant L’ORDRE DES ENSEIGNANTS DU SENEGAL et en l’organisant en une véritable entreprise, structurée et administrée démocratiquement, ils vont accomplir des choses extraordinaires. Une telle entreprise pourrait générer sa propre banque dans laquelle les enseignants seraient les actionnaires majoritaires. Ils pourraient développer différentes activités financières à travers des investissements innovants (Presse, Radios, TV, plateformes numériques etc.) Ces investissements produiront des dividendes que tous les enseignants se partageront.
Parallèlement, l’Etat pourrait confier à l’ORDRE certaines tâches comme la formation continue des enseignants, la conception des manuels didactiques et la gestion de l’intelligence artificielle, de la robotique et tout ce qui a trait au numérique et aux innovations du futur. Les enseignants deviendraient, en partenariat avec l’Etat, des formateurs et des concepteurs d’outils didactiques de troisième génération.
Cet ORDRE des enseignants gérerait également la couverture maladie de l’enseignant et les frais médicaux des enseignants seraient intégralement remboursés. L’ORDRE devrait également disposer d’un quota sur les terres qui appartiennent au domaine national. De telles dispositions pourraient lui permettre de mettre à la portée de tout enseignant qui débute sa carrière un terrain, une maison, une voiture et d’autres équipements.
L’enseignant aurait la possibilité de s’acquitter progressivement de ses engagements à des coûts relativement avantageux et supportables. L’ORDRE, avec les cotisations mensuelles de plus de cent quarante mille enseignants, auxquelles s’ajouteraient les subventions de l’Etat et la quote-part issue de ses prestations de service, pourrait amplement contribuer à résoudre certains problèmes des enseignants. On pourrait même au moment où on parle d’une manne liée à l’exploitation du pétrole, demandait à l’Etat d’allouer 10% des bénéfices de cette ressource au secteur de l’éducation.
Une partie alors reviendrait à l’Etat qui a le devoir de construire les infrastructures scolaires, une autre partie serait allouée aux collectivités locales pour leur permettre avec les compétences transférées de mieux prendre en charge le secteur de l’éducation. La troisième tranche reviendrait à l’Ordre pour aider ce cadre à résoudre les problèmes matériels et sociaux des enseignants.
Les enjeux et les gains sont énormes. Avec l’ordre on stabilise le système. On contribue à former les maîtres et à relever le statut et les gains par des voies nouvelles qui n’affectent pas directement le budget de l’Etat. Ainsi, nous aurons des apprenants mieux formés donc plus aptes à s’insérer dans les circuits de production pour relever les défis actuels et à venir.
CONCLUSION :
Aucun Etat ne peut à lui seul résoudre les problèmes des enseignants. L’école coûte déjà assez cher et les résultats ne sont pas fameux. Tous les indicateurs sont en deçà des attentes du peuple. Les bataille larvées que les Gouvernements et les Syndicats se livrent affaiblissent le système au détriment de l’éducation de nos enfants et des performances attendues. nous n’avons vu que quelques grands acquis. Parallèlement, le système éducatif plie de plus en plus le genou à côté d’un Etat dépassé par un budget de plus en plus exorbitant.
Aujourd’hui, le temps de revoir les choses a sonné. Le système éducatif doit être refondé sinon il risque de connaitre des perturbations récurrentes.
Nous devons dépolitiser l’école. Nous devons aller résolument vers la cogestion du système éducatif. L’école doit être gérée par l’Etat, les Collectivités locales et les Enseignants. Il faut résolument aller vers l’élargissement de l’accès et améliorer sensiblement la qualité des contenus enseignés à tous les niveaux sur la base d’un curriculum intégré et bien pensé, loin des erreurs déjà commises dans ce domaine. Tous les contenus doivent être revisités en vue de façonner l’homo-senegalensis de l’horizon 2050.
Dès lors que faire pour maintenir les élèves à l’école jusqu’à la fin du cycle fondamental qui en réalité est encore une fiction dans notre système éducatifs malgré la loi d’orientation qui l’annonce?
La suppression de l’entrée en sixième est donc nécessaire.
Elle permettra enfin au système éducatif de se conformer à la loi d’orientation qui le régit.
Il faut restaurer l’autorité de l’Etat en responsabilisant davantage les acteurs dans le secteur de l’éducation. Un système éducatif fondé sur l’Ordre pourrait par des concertations régulières et périodiques dialoguer en permanence avec les syndicats, les associations de parents d’élèves, les gouvernements scolaires et l’Etat en vue de résoudre tous les problèmes de l’école.
Le nouveau curriculum intégré et conçu de façon inclusive par tous les acteurs internes et externes concernés devrait aller vers une diversification de l’offre éducative.
Nous devons rompre avec l’orientation classique et aller résolument vers l’enseignement des sciences et de toutes les options créatrices de développement durable. Nous sommes désormais dans la civilisation techno-tronique pour reprendre les mots d’Alwin Toffler qui montre bien dans son ouvrage intitulé : La troisième vague, que désormais nous sommes dans l’univers de la robotique, du numérique et de la digitalisation. Ignorer cela, nous conduirait fatalement a des régressions sans précèdent. Nous devons sans perdre un seul instant refonder notre système éducatif sur la base d’un nouveau curriculum inclusif, endogène, national et patriotique capable de capter toutes les inventions et toutes les innovations positives du 21° siècle. Un tel curriculum adossé à nos propres valeurs et nos propres préoccupations nous permettra assurément de forger le type de citoyen dont le Sénégal a réellement besoin pour construire un pays souverain et prospère.
Masseck birane Seck
-Inspecteur de l’Enseignement Moyen Secondaire
-Président M.T.A (Mobilisons-nous pour que Thiès Avance)
-Ancien CT1 du MEN
-Ancien Directeur de Cabinet du MEN -Maggi Pastef


