Dans les pays africains en développement au Sud du SAHARA, la catégorie d’évaluation la plus importante est celle relative aux domaines économique et financier.
Celle –ci doit répondre aux critères suivants :
– D’objectivité autrement dit, traiter avec équité tous les dossiers en appliquant tous les normes et critères retenus ;
– De neutralité notamment politique en n’appartenant à aucune obédience politique ;
– De conviction c’est-à-dire avec la sincérité et le souci de rechercher le bien-être de la collectivité ;
– D’autocritique en quelque sorte, de tester soi-même le bien fondé de ses arguments ;
– De critique c’est-à-dire d’accepter et d’intégrer les points de vue pertinents des autres ;
– De tenir compte de l’appréciation de la population locale et de leur comportement ultérieur.
Le but d’une telle évaluation est de satisfaire un ou des objectifs établis, ou d’en adopter ou de suivre de nouveaux. Ceux-ci seront de nature soit quantitatifs ou qualitatifs. Les seconds plus discrets sont cependant plus décisifs en matière de développement que les premiers qui sont néanmoins utiles pour apprécier le déroulement de certaines opérations en général.
Par ailleurs, en ce qui concerne les résultats d’un tel exercice, il est opportun de dissocier ceux de court terme de ceux de moyen et long terme ; les premiers se focalisant sur les évènements urgents et immédiats qui ont lieu dans le pays et qui affectent particulièrement les populations et leur environnement, tandis que ceux à moyen et à long terme concernent généralement les investissements de développement.
A court terme (un an au plus) les préoccupations des pays africains situés au sud du Sahara sont les urgences des populations autochtones qui doivent être résolues « illico-presto » Ces besoins essentiels sont principalement d’ordre alimentaire et sanitaire ou bien adressent des problèmes d’inondations, de débordement de lits de fleuves et rivières, d’envahissement par l’océan de certaines parties mal protégées du continent et, surtout d’environnement et de désertification ; la résolution de ces deux derniers fléaux dépassant la capacité de ces pays pris individuellement sont généralement pris en compte par des organismes sous régionaux créés à cet effet.
Pour tous ces problèmes, une bonne appréciation des populations locales notamment sénégalaises des efforts entrepris pour les juguler, est un critère essentiel d’une bonne exécution des préoccupations signalées ci- dessus. Les démarches récentes entreprises par les nouvelles autorités de ce pays : distributions de nourritures au plus nécessiteux, débouchages et évacuations des eaux d’inondation, assainissement etc…vont dans ce sens.
Ces activités d’ordre social sont d’une grande portée psychologique sur le développement d’un pays comme le Sénégal à cause du réarmement moral et de l’encouragement à l’initiative individuelle et collective qu’elles génèrent.
C’est dans cet esprit qu’il faut considérer au niveau départemental, les référentiels de développement qui apparaissent petit à petit confirmant ainsi l’adhésion des populations à cette forme d’approche de développement.
A moyen et long terme une telle adhésion va encore être plus évidente si l’on considère que l’objectif multisectoriel de souveraineté est celui qui est appliqué d’une manière générale non seulement dans toutes les activités nationales d’investissement, mais aussi celles de coopération nationale et internationale du Sénégal.
En effet, le seul exemple de son application montre déjà la preuve de son efficacité en matière de formation et d’emploi des jeunes.
Dans le domaine de la formation et surtout de la formation supérieure, avec les réformes en cours des programmes de l’Enseignement Supérieur et de la Formation technique et professionnelle, il est déjà prévu le recrutement de cinq cents enseignants dans cette première discipline et deux cents autres dans la seconde où l’on prévoit pour la première fois, l’insertion d’étudiants de langue arabo-musulmane par le biais de séminaires-ateliers qui formeront dans plusieurs disciplines professionnelles.
Enfin, l’afflux récent d’investisseurs étrangers et l’invitation de notre pays à participer à des rencontres internationales sur l’investissement constaté au niveau de la coopération internationale prouve bien le bien fondé des options des autorités sénégalaises en matière d’investissement de développement. L’avenir nous en montrera plus.
ABDOU MALICKY SOW
Ex Directeur National de la Planification
Ex Directeur National du Service de l’Expansion Rurale ;
Officier de l’Ordre National du Lion