L’équipe masculine du Sénégal de basket a fait un pas important vers la qualification pour l’AfroBasket 2025, après son sans-faute lors de la fenêtre 2 des éliminatoires. Selon le président de la Fé dération sénégalaise de basket-ball, les « Lions », sauf cataclysme lors de la troisième fenêtre, seront présents en Angola où ils tenteront de vaincre le signe indien après une disette qui dure depuis 1997.
Trois matches et trois victoires. Le Sénégal a survolé la fenêtre 2 des éliminatoires de l’AfroBasket masculin 2025 organisée, du 22 au 24 novembre 2024, à Dakar Arena. Les «Lions» ont tour à tour dominé le Rwanda (81-58), le Gabon (101 58) et le Cameroun (87-83). Une performance qui assure presque leur présence au grand banquet du basket continental prévu du 12 au 24 août 2025, en Angola. Selon le président de la Fédé ration sénégalaise de basket-ball que nous avons interrogé, hier, « la qualification est presque ac quise à plus de 99%». C’est dire donc que, sauf cataclysme, le Sénégal est assuré de disputer une 30e phase finale d’AfroBasket depuis 1964.
« Pour ne pas nous qualifier, il faut qu’on perde nos trois matches retour, que le Gabon gagne tous ses matches et aussi qu’il nous batte par un écart de plus de 40 points. C’est seulement cette pire hypothèse qui empêcherait le Sénégal de se qualifier pour l’AfroBasket 2025», a déclaré Me Babacar Ndiaye. Pour autant, a-t-il précisé, cela ne veut pas dire que l’équipe va dormir sur ses lauriers. Selon lui, toutes les dispositions seront prises pour bien préparer la fenêtre du mois de février 2025 et parachever le travail. Sevré de titre continental depuis 1997, à domicile, le Sénégal, selon Me Babacar Ndiaye, est dans une dynamique de reconquête du Graal. Mais il faudrait d’abord passer l’étape de la qualification.
« J’ai rencontré l’entraîneur Ngagne DeSagana Diop et nous avons échangé au sujet de l’équipe, des joueurs à sélectionner pour gagner un trophée. Je suis d’avis qu’il faut commencer par la sélection, en ayant des joueurs performants, capables de gagner, mais aussi faire une bonne préparation, avoir un entraîneur de bon ni veau. Ce sont ces trois éléments qu’il faut réunir pour espérer ga gner », a-t-il indiqué. Briser le plafond de verre À chaque compétition, l’équipe nationale a fait face à une réalité différente et à des difficultés différentes. Et lors de la fenêtre 2 des éliminatoires, le sélectionneur national est monté sur ses grands chevaux pour décrier les conditions de préparation. Mais pour Me Babacar Ndiaye, il n’y a pas péril en la demeure. Il re connaît qu’il y a eu quelques couacs, mais d’ordre administratif. « Si les conditions de re groupement n’étaient pas bonnes, on n’allait pas atteindre ces résultats. Le ministère des Sports a fait des efforts considérables pour la bonne tenue de cette compétition », a relevé Me Ndiaye qui espère que les finances seront disponibles avec le nouveau budget 2025 afin de permettre une meilleure prépa ration des prochaines échéances.
Sur deux fronts en 2025
En 2025, le Sénégal sera sur deux fronts. Les garçons seront au Rwanda, tandis que les filles iront en Côte d’Ivoire. « Le challenge quand le Sénégal participe à des compétitions africaines, c’est d’aller au bout. Le Sénégal a cet objectif comme ses adversaires. Chez les garçons, nous sommes médaillés de bronze. Lors du dernier Afrobasket, nous sommes montés sur le podium. En 2017, éga lement. Cela veut dire que nous faisons partie du top 3 des meil leures équipes africaines. Maintenant, il faut apprécier pour quoi nous perdons les demi-finales parce que nous en avons perdu trois sur des dé tails. Il nous faut un travail en profondeur pour rectifier le tir ; ce qui nous permettra de franchir le cap des demi-finales », a analysé Me Babacar Ndiaye.
S’agissant des filles, le même travail sera fait, à en croire le président de la Fsbb. «Sur les 5 derniers AfroBasket, les filles ont disputé quatre finales. Depuis 2015, l’équipe n’a raté que la fi nale de 2021. C’est énorme comme résultat. Et sur les qua tre finales, on en a gagné une et perdu trois », a fait savoir Me Ndiaye. Dans l’ensemble, il de meure convaincu que le basket sénégalais se porte bien au ni veau continental. « On est mé daillé de bronze chez les U18 garçons, médaillé de bronze en sénior garçons et médaillé d’ar gent en séniors filles. C’est clair qu’on fait partie du top 3. Maintenant, il faut briser le plafond de verre et renouer avec la victoire », a-t-il indiqué. Depuis son dernier sacre en 1997, le Sénégal attend de goûter à nouveau à un titre continental en basket masculin. Et si les conditions de performance sont réunies, il y a des raisons d’espérer un sixième sacre conti nental après ceux de 1968, 1972, 1978, 1980 et 1997.
Samba Oumar FALL