Dans la dynamique de s’adapter au changement climatique, l’Initiative agricole prospective et rurale (Ipar), en collaboration avec Ag-mip (Agricultural model intercomparison and improvement project), a organisé, le mardi 27 mai , à Dakar, un atelier de partage des résultats scientifiques. Les spécialistes ont insisté sur l’importance de produire des données issues de la modélisation afin d’éclairer les décisions en matière d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique.
Dans l’évaluation des besoins en informations scientifiques pour orienter les politiques et programmes agricoles résilients, l’Initiative agricole prospective et rurale (Ipar) a tenu, hier, à Dakar, un atelier de partage des résultats avec les parties prenantes. L’atelier avait pour objectif de promouvoir l’utilisation des informations scientifiques issues des modèles climatiques, agricoles et économiques dans les politiques et programmes nationaux du Sénégal. Ainsi, pour une action climatique efficace en agriculture, il a été demandé d’améliorer l’accès, la qualité et la pertinence des données scientifiques. Afin d’assurer une meilleure coordination, il a également été suggéré une synergie entre chercheurs, décideurs, praticiens et financeurs pour permettre de produire des données localisées, mises à jour et utilisables. Ousseynou Ndione, chargé de programmes à la direction de changement climatique, au ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, a rappelé que le changement climatique est un fléau mondial qui impacte les communautés et les secteurs socioéconomiques. Dans ce contexte, a-t-il indiqué, des informations scientifiques permettent d’élaborer des projets, notamment des programmes climatiques qui reposent sur des évidences scientifiques claires, afin de bâtir un système résilient en faveur des communautés et du secteur agricole.
Dans la perspective de s’adapter au changement climatique, les chercheurs ont élaboré différentes pistes de solutions basées sur des travaux scientifiques, afin de faire face au changement climatique. Il s’agit, entre autres, des projections climatiques pour modéliser les risques sectoriels, des projections nationales des émissions de Gaz à effet de serre avec des mesures d’atténuation. Dans ce lot, les acteurs ont aussi identifié l’importance de la télédétection et l’observation de la terre pour le suivi des changements d’utilisation des terres. C’est pourquoi ils ont plaidé pour une modélisation des impacts sur les chaînes de valeur clés afin d’avoir des réponses politiques proactives contre les risques.
Pour Dr Laure Tall, directrice de recherches à Ipar, les études menées au Sénégal ont montré un besoin de renforcement de capacités pour mieux appréhender les résultats obtenus. « La recherche que nous menons peut aider à mieux orienter les politiques et les investissements dans le secteur agricole, surtout dans ce contexte de changement climatique. Notre objectif est de rendre ces données beaucoup plus ouvertes et accessibles », a-t-elle renseigné.
Bada MBATHIE