L’endroit était désert. Mais avec la mobilisation massive de ce samedi pour restaurer la berge de Sandiniéry, l’espoir est permis.
Sédhiou – Les populations de Sandiniéry ont répondu présentes en grand nombre au lancement de la campagne de reboisement initiée par Boubacar Camara, directeur de l’administration et du personnel à la Direction générale du Budget. Avec l’appui technique des membres de Green Sédhiou, une organisation active dans la préservation de l’environnement, hommes, femmes et enfants ont planté des propagules sur une importante partie de la berge du fleuve. Cette initiative vise à redonner un nouveau souffle à l’écosystème du fleuve, fragilisé par la rareté des ressources halieutiques.
« Nous avons constaté qu’avec la remontée de la langue salée, le poisson est devenu rare. Les espèces qui fréquentaient jadis cette partie du fleuve ont presque disparu, faute de lieux de reproduction », a souligné M. Camara.
Les mangroves jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Elles contribuent à la séquestration du carbone tout en servant de barrière naturelle contre les tempêtes.
Au-delà du reboisement de la berge de Sandiniéry, les populations ont également planté 200 arbres fruitiers, principalement des manguiers. « Nous nous sommes organisés pour les entretenir, car ces plantations permettront à l’avenir de créer des activités génératrices de revenus et de lutter contre le sous-emploi dans notre localité », a assuré l’administrateur civil. Il a promis de travailler en collaboration avec les chefs religieux et coutumiers afin de multiplier les sensibilisations sur la reforestation. « Nous tendons la main à toutes les bonnes volontés pour préserver nos forêts en menant des actions de reboisement partout où cela est nécessaire », a-t-il lancé.
Par ailleurs, Boubacar Camara a attiré l’attention des autorités centrales sur les problèmes de mobilité qui affectent au quotidien les populations de cette zone. Il a ainsi plaidé pour le bitumage de la boucle du Pakao et la réhabilitation du pont de Diopcounda.
Jonas BASSENE (correspondant)