Le Projet de mise en cohérence de la planification nationale et infranationale de l’adaptation au Sénégal (Pna) a été lancé, le mercredi 30 juillet, à Thiès, en présence des acteurs locaux. La rencontre a été l’occasion pour renforcer les capacités de ces derniers.
Le Sénégal est exposé à divers aléas climatiques (sécheresses, inondations, érosion côtière). Ce qui constitue une menace fondamentale pour son développement. Face à ce constat, l’adjoint au gouverneur de Thiès chargé du développement, Ababacar Sadikh Niang, a énuméré les secteurs les plus menacés. Il s’agit notamment de la pêche, de l’agriculture, de la santé, des ressources en eau et de la biodiversité, entre autres. D’où la pertinence de la rencontre, tenue le 30 juillet, à Thiès, et visant à renforcer les capacités des acteurs décentralisés et déconcentrés.
À l’occasion, M. Niang est revenu sur le rôle du Comité régional sur les changements climatiques (Comrecc), présidé par le gouverneur, chargé du pilotage et de la déclinaison régionale du Plan national d’adaptation. Selon lui, l’objectif de ce plan est de doter le Sénégal d’un cadre intégré consolidant le lien entre la planification nationale et les initiatives locales. Dibor Sarr Faye, cheffe de la division chargée de la gestion de l’adaptation et des pertes et dommages, représentant le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, a souligné la nécessité de concilier la planification nationale et infranationale de l’adaptation au changement climatique.
Dans ce cadre, elle a défendu l’option du renforcement des capacités des acteurs nationaux, afin d’assurer une meilleure gouvernance climatique entre le niveau central et le niveau local. Elle a également évoqué, parmi les actions prioritaires, l’intégration du changement climatique dans la planification locale ainsi que la recherche de financements. Pour Gabriel Pierre D. Ndiaye, chef de projet du Pna, si le Sénégal établit un cadre institutionnel de planification favorable à l’adaptation, cela permettra de mettre en œuvre des investissements en phase avec les priorités nationales, grâce à une meilleure connaissance des vulnérabilités et à des mécanismes de coordination efficaces.
Il a précisé que la planification de l’adaptation aux effets des changements climatiques aide les pays en développement à réduire leur vulnérabilité en renforçant leur capacité d’adaptation et de résilience. Financé par le Fonds vert pour le climat, le projet cible les secteurs de la biodiversité, de l’élevage, du tourisme et des ressources en eau, pour une durée de trois ans, dans les zones d’intervention de Dakar, Fatick, Thiès, Louga, Tambacounda, Kaolack, Kolda, Sédhiou et Diourbel.
El Hadj Mbaye Sarr DIAKHATÉ (Correspondant)