À l’approche des crues du fleuve Sénégal et dans la perspective des lâchers d’eau attendus du barrage de Manantali, le préfet du département de Saint-Louis, Abou Sow, a assuré que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour anticiper d’éventuelles inondations.
Il a indiqué que depuis plusieurs mois, le ministère de l’Hydraulique, en coordination avec le comité national, a multiplié les réunions pour préparer la riposte. Sur le plan régional, un plan de gestion a été adopté lors du dernier Comité régional de développement (Crd) présidé par le gouverneur Al Hassan Sall, et sa mise en œuvre est déjà en cours. Les sapeurs-pompiers ont été déployés dans les différents départements. « Saint-Louis est en bout de chaîne, lorsque des lâchers sont effectués à Manantali, les répercussions se font sentir ici dans les quinze jours qui suivent. Nous avons, toutefois, l’avantage du barrage de Diama qui nous permet de gagner un peu de temps », a expliqué Abou Sow, préfet du département de Saint-Louis.
Sur le terrain, les autorités locales ont reconduit le plan mis en œuvre l’an dernier, mais avec davantage de préparation. Des sacs de sable ont été distribués aux populations et aux associations. Avec l’appui du service régional des mines, du sable est également mis à disposition afin de renforcer les diguettes dans les zones les plus vulnérables. Un dispositif d’assistance aux sinistrés est également prévu. « Tous les ménages qui seront impactés seront pris en charge. Nous mettrons en place un camp pour accueillir, sécuriser et héberger les déplacés jusqu’au retrait des eaux », a assuré M. Sow.
Même s’il admet que « des dégâts ne peuvent être totalement exclus, mais nous sommes mieux préparés cette année. Avec l’engagement des populations et des autorités, nous espérons que les crues seront moins importantes que celles de l’année passée », a-t-il affirmé.
Jeanne SAGNA (Correspondante)