La section koldoise d’Urgence Écologie a organisé, du 21 au 25 août, un camp de l’entrepreneuriat vert à la ferme Sow Ranch, à Dioulacolon. L’objectif de ce campement est de préparer les jeunes et femmes entrepreneurs à un accès aux financements disponibles pour s’adapter au changement climatique.
Kolda – Nichée au cœur du village de Sibéré Kandé, dans la commune de Dioulacolon (département de Kolda), la ferme Sow Ranch se dresse modestement au milieu de champs verdoyants et du fleuve Casamance. Isolée en plein hivernage, elle devient presque inaccessible, la route boueuse et glissante est devenue un bourbier à cause des eaux de pluie. Le meilleur moyen pour accéder à Sow Ranch, c’est d’avoir une moto et d’être un as dans la conduite.
Le calme qui y règne reflète une vie simple, coupée du monde extérieur par la nature indomptable. Pourtant, c’est là-bas que s’est tenue la quatrième édition de l’éco-boot, un camp de cinq jours organisé par Urgence écologie, qui a pris fin le lundi 25 août.
L’objectif principal de ce campement, qui regroupe particulièrement des jeunes et des femmes engagés dans l’agriculture, est, selon le directeur exécutif d’Urgence écologie, Mouhamadou Soumboundou dit Guelewaar, de sensibiliser et de préparer les entrepreneurs verts à l’accès aux financements disponibles pour leur adaptation au changement climatique plutôt que de participer à peine aux processus. Les campeurs ont alterné activités théoriques et pratiques, suivies de formations en formulation de plaidoyer, par exemple ». D’autre part, des panels menés par des experts se sont tenus sur des sujets tels que l’accès des femmes et des jeunes à la terre ainsi que des discussions autour des enjeux de développement et de finance. Sadio Cissé, porte-parole des agri-preneurs, reconnaît l’importance du camp et des échanges entre collègues qui favorise l’élaboration d’un réseau.
Les campeurs se sont fixé l’objectif de planter 200 plantes fruitières, particulièrement à Sibéré Kandé, produire des intrants bios et procéder à des échanges de semences paysannes.
Une mini-foire de produits locaux s’était installée au sein du camp. Mamadou Kandé, adjoint du maire de Dioulacolon, présidant la cérémonie de clôture du camp, n’a pas tari d’éloges pour cette « initiative osée et riche, lancée par des jeunes ». Il propose des stages à ces jeunes dans une structure locale afin de gagner de l’expérience.
Tidiane SOW (Correspondant)