Après les fortes pluies qui se sont abattues sur Touba, il y a quatre jours, la situation revient progressivement à la normale. La bonne réaction des nouvelles installations d’assainissement, selon Moustapha Rahim Wilson, chef de service départemental de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), a joué un rôle clé permettant ainsi à plusieurs zones inondables de retrouver un meilleur visage.
Le quartier de Nguiranène, l’un des plus touchés par les inondations, à Touba, fait montre d’un visage plus reluisant, quatre jours après les fortes pluies. Le niveau de l’eau a considérablement baissé, permettant à la circulation de redevenir fluide. Les véhicules circulent désormais sans difficulté, ce qui n’était pas possible les jours précédents. On voit même des gens en train de récupérer leurs véhicules qui avaient été immobilisés par les eaux de pluie. Même si quelques flaques d’eau subsistent encore, la situation s’est améliorée nettement dans ce quartier.
Devant l’école coranique d’El Hadji Ndiaye, un petit pont improvisé enjambe les eaux restantes. Le propriétaire des lieux, qui lui sert aussi de domicile depuis plus de dix ans, témoigne que les inondations avaient envahi le rez-de-chaussée de son école. Cependant, il constate, avec satisfaction, que le niveau de l’eau a considérablement baissé. Selon lui, les nouvelles conduites installées par l’Onas ont eu un impact positif. Même si de nombreuses familles ont dû quitter leurs domiciles, El Hadji Ndiaye espère que la situation continuera à s’améliorer d’ici au Magal. Pour poursuivre les cours, les élèves de l’école coranique d’El Hadji Ndiaye sont accueillis au premier étage. Un petit pont a été installé devant la maison pour faciliter l’accès aux élèves.
Selon El Hadji Ndiaye, les nouvelles autorités ont fait des efforts notables pour améliorer la situation, même si le problème des inondations à Touba est complexe et difficile à résoudre. Il les encourage à poursuivre leurs efforts, espérant que la situation s’améliorera davantage à l’avenir. Moustapha Rahim Wilson, chef de service de l’Onas à Touba, confirme les constats d’El Hadji Ndiaye, affirmant que le niveau de l’eau a effectivement baissé. Selon lui, la situation est en train de redevenir normale progressivement, grâce aux pompages qui se déroulent correctement, permettant ainsi de baisser le niveau de l’eau. Mutualisation des efforts Moustapha Rahim Wilson met en avant l’efficacité de nouvelles stations de pompage de Keur Niang et de Nguélémou, qui jouent un rôle clé dans la gestion des eaux à Touba.
Selon lui, ces deux stations phares de la ville évacuent correctement l’eau, ce qui contribue à améliorer la situation. Il se félicite de ces résultats positifs. M. Wilson a rappelé que l’État du Sénégal a investi dans la réalisation de trois stations de pompage et de réseaux gravitaires d’une longueur de près de 12 km à Touba en 2025. Ces infrastructures ont été stratégiquement installées dans des zones sensibles, notamment à Keur Niang et Nguélémou. À Keur Niang, la nouvelle station de pompage, Keur Niang 2, est venue compléter la première station du même quartier, renforçant ainsi les capacités de gestion des eaux dans la zone.
Le patron de l’Onas à Touba a expliqué qu’il y avait initialement une seule station de pompage à Touba, Keur Niang 1, qui recevait toutes les eaux de la ville. Pour améliorer la gestion des eaux pluviales, une deuxième station, Keur Niang 2, a été construite. De plus, une troisième station a été installée à Nguélémou pour soulager les deux stations de Keur Niang. Un canal de décharge a également été mis en place pour permettre, en cas de fortes pluies, de rediriger les eaux vers Nguélémou où des pompes plus puissantes sont installées, afin de prévenir les débordements. Moustapha Rahim Wilson estime qu’à terme, Nguélémou deviendra le point principal de la gestion des eaux à Touba.
Selon lui, la station de Keur Niang sera principalement chargée de collecter les eaux, tandis que celle de Nguélémou sera équipée pour les évacuer efficacement grâce à ses pompes puissantes. Un système de vanne permettra de rediriger les eaux de Keur Niang vers Nguélémou en cas de débordement, faisant de Nguélémou la principale zone de gestion des eaux de la ville. Pour lutter contre les inondations à Touba, plusieurs structures collaborent, notamment les sapeurs-pompiers, la direction de la prévention et de la gestion des inondations (Dpgi) et « Touba Ça Kanam ».
Ensemble, elles travaillent pour améliorer la situation des populations en pompant les eaux vers le réseau de l’Onas, qui collecte et gère les eaux de la ville de Touba. Cette coordination permet une gestion plus efficace des eaux pluviales et une réduction des risques d’inondation. M. Wilson a précisé que les travaux sont presque achevés, mais que la capacité de pompage maximale n’est pas encore atteinte. Actuellement, seules quelques pompes sont opérationnelles à Keur Niang 1 et Nguélémou. Cependant, il est optimiste quant à l’avenir, affirmant qu’une fois les travaux terminés, la situation à Touba s’améliorera considérablement, même si les inondations ne disparaîtront pas complètement.
Birane DIOP (Correspondant)