Le Bus Rapid Transit (BRT), permet d’éviter chaque année l’émission de 53 000 à 60 000 tonnes de CO2, par rapport à une flotte similaire fonctionnant aux énergies fossiles. C’est ce qui ressort du nouveau rapport publié le 6 octobre 2025, par le Deep Decarbonization Pathways (DDP) à l’occasion des dix ans de l’Accord de Paris.
En termes d’émissions, la flotte entièrement électrique du BRT devrait permettre de réduire ou d’éviter entre 53 000 et 60 000 tonnes de CO2 par an par rapport à ce qu’émettraient des bus similaires fonctionnant aux énergies fossiles.
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Selon le rapport du Deep Decarbonization Pathways (DDP) publié lundi, les facteurs qui ont changé la donne sont les suivants. Il s’agit notamment d’une décision politique prise aux niveaux national et municipal de donner la priorité à la mobilité propre. Mai aussi, une structure de partenariat public-privé qui a mobilisé d’importants financements internationaux afin de réduire le risque financier.
La disponibilité technologique de bus électriques à grande capacité (130 bus) et d’infrastructures de recharge (23 stations) capables de desservir des flux importants sont aussi des mesures qui ont atténué cette émission.
Il en est de même pour l’harmonisation réglementaire (voies réservées, restructuration de l’intégration du secteur informel ; et un discours public fort sur la congestion, la pollution atmosphérique et les impacts climatiques.
22 387,43 Gg de CO₂ émis par le Sénégal en 2018
« Bien que le BRT ne génère pas encore toutes les économies d’émissions escomptées, sa conception et sa mise en œuvre sont tout à fait conformes à ce qui est nécessaire pour une transition nationale vers la neutralité carbone : électrification, transfert modal, planification des infrastructures, réforme réglementaire, accès inclusif et coordination institutionnelle », renseigne le document.
Globalement, les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Sénégal ont poursuivi une tendance haussière au cours de la dernière décennie. Ceci, en lien direct avec la croissance économique (+5,3 % par an entre 2015 et 2024), l’urbanisation (+5 % de population urbaine) et l’augmentation de la demande énergétique (+27 % sur la même période).
Le BUR (Burden Sharing) du Sénégal, publié en 2025, a estimé les émissions totales de GES à 22 387,43 Gg CO₂e en 2018.
Yaya Sow