Le maire de Bargny est revenu sur la houle qui ravage, chaque année, des habitations. Djibril Faye a profité d’une invitation à Soir d’infos de la Tfm pour lancer un appel aux autorités étatiques afin de trouver une solution pérenne à l’érosion côtière.
RUFISQUE – « L’heure n’est plus au discours, mais à l’action. Le temps presse, et chaque année la mer gagne du terrain. L’avancée de la mer est un cas particulier à Bargny. Cette situation ne saurait perdurer. Elle nécessite l’implication de l’État pour trouver des solutions », décrit le maire Djibril Faye, lors de l’émission Soir d’infos de la Tfm. Selon lui, les habitants de Bargny Guedj ont été frappés, la semaine dernière (10 et 11 août), par la houle. Selon le premier magistrat de cette commune, ce phénomène n’est pas nouveau. « Nous vivons cette situation depuis maintenant plusieurs années. Chaque fois que la mer se déchaine, elle emporte, sur son passage, plusieurs habitations. L’année dernière, nous avions dénombré 52 foyers et cette année, 40 maisons ont été touchées par les eaux », indique-t-il.
L’implication de l’État pour une solution durable préconisée Face à l’océan qui continue à gagner du terrain sur le littoral, le maire estime que des mesures fortes doivent être diligentées au plus vite pour soulager les populations. Pour réussir cette mission, Djibril Faye en appelle à l’implication de l’État pour trouver une solution. « Avant, il y avait de l’espace entre l’océan et les habitations, mais maintenant, il s’est rétréci. Les vagues flirtent avec les habitations. Cette situation ne saurait perdurer », a-t-il défendu. Selon lui, c’est l’avenir de Bargny Guedj et du littoral qui est en jeu. Elle nécessite l’implication de l’État pour trouver des solutions. Poursuivant, le maire se référant aux conclusions des études faites avec l’appui des Ong, les populations bordant la plage doivent être reculées de 20 mètres et relogées. Concernant la question du relogement, le maire a tenu à faire quelques précisions par rapport au Programme de relogement des victimes de l’érosion côtière (Provec).
En effet, ce programme de 114 logements soulève beaucoup de bruits du côté des victimes de la mer qui attendent toujours pour quitter leurs vieilles habitations menacées par les eaux. « À notre arrivée à la tête de la municipalité, nous avions trouvé sur place le Provec. Il s’est trouvé que le montant que la Senelec avait alloué à la commune de Bargny à hauteur de 1 milliard 614 millions ne suffit pas pour la construction de 114 maisons », tient à préciser le maire. Pour accélérer ce processus d’achèvement dans les meilleurs délais et les livrer aux victimes de l’érosion côtière. De plus, Djibril Faye s’est dit disposé à donner des parcelles pour abriter 300, voire 500 logements destinés à soulager les populations.
Mohamed DIENE (Correspondant)