La forêt de Bissine est séparée de Singhère Baïnouk par un petit fleuve. Une piste en latérite divise l’eau en deux parties avec un petit pont qui sert de passage. Comme toute la partie de la Casamance, Bissine se distingue par sa verdure si bien que le soleil a du mal à imposer ses rayons avec les arbres qui couvrent l’astre, offrant des points de refuge aux habitants. Dans cette vaste forêt et face au trafic du bois, les autorités y ont installé un service des eaux et forêts. Cette brousse de Bissine abrite plusieurs variétés d’espèces végétales et animales. Elle fait partie des forêts denses les plus réputées avec la concentration d’immenses arbres comme les fromagers, les baobabs, les palmiers, les filaos, les rôniers et les arbres de teck. Ayant été frappée par l’exploitation massive et illégale de ces arbres, la forêt de Bissine, qui faisait 960 hectares environs, les autorités forestières évoquent qu’il n’en resterait plus que la moitié. Le maire de Adéane (commune dont fait partie la forêt de Bissine, département de Ziguinchor), Arona Sonko révèle que 600 ha sont encore menacés. Il estime qu’aujourd’hui, il est possible de reprendre 1000 ha de la forêt perdue en la reconstituant en blocs de plantations en manguiers et anacardiers.
Samba DIAMANKA