La 19ᵉ édition du Forum sur les systèmes alimentaires africains a été marquée par l’annonce du lancement officiel de l’Association africaine des engrais. Cette initiative, prise en marge de la plénière consacrée au bilan de l’année des systèmes alimentaires, vise à transformer le paysage agricole du continent.
Dans le but de s’attaquer notamment aux problèmes liés à la productivité agricole et à la dépendance aux importations, les divers acteurs, dont l’Agence de développement de l’Union africaine (Auda-Nepad) ainsi que le secteur privé, ont convenu de la création de l’Association africaine des engrais (Aae). L’association sera dirigée par un conseil d’administration composé de fabricants et de distributeurs, et se positionne comme un organisme autochtone, axé sur «l’Afrique et pour l’Afrique», déterminé à traduire les promesses en actions concrètes.
En effet, cette initiative vise à assurer la sécurité alimentaire et le bien-être de la population africaine. Selon les intervenants, l’impératif de la sécurité alimentaire réside dans la nécessité de réduire les pertes économiques massives dues à l’inefficacité agricole. Dans le cadre de cette association, les acteurs s’accordent sur l’importance stratégique du partenariat entre le public et le privé. Selon les panélistes, ce partenariat multipartite est essentiel pour la mise en œuvre efficace de l’agenda.
Ils soulignent que les gouvernements et les entreprises doivent s’engager à investir et à collaborer pour développer la production et la distribution domestiques. « L’association vise à être un acteur unifié et organisé, comblant un vide historique dans la représentation de l’industrie des engrais, et s’engage à transformer les engagements en actions concrètes pour les agriculteurs africains », a défendu l’un des intervenants.
Mouhamed DIENE