Dans une ambiance festive et militante, la commune de Ziguinchor a vibré, le samedi 12 juillet, au rythme de la Fête du palmier, portée par l’écologiste Haïdar El Ali. Ancien ministre de l’Environnement, ce fervent défenseur de la nature a rappelé l’urgence d’une reforestation intelligente et durable, en misant sur un arbre aux mille vertus : le palmier à huile.
ZIGUINCHOR – La Fête du palmier a eu lieu le samedi 12 juillet à Ziguinchor. C’est à l’initiative de Haïdar El Ali, figure emblématique de l’écologie sénégalaise, ancien ministre de l’Environnement et fervent militant de la préservation de la biodiversité. Cette journée symbolique a réuni divers acteurs engagés – écologistes, agriculteurs, jeunes militants, habitants, etc. – autour d’un même objectif : revaloriser le palmier, arbre longtemps négligé, mais aux potentiels immenses pour l’environnement et l’économie locale.
« Nous plantons, depuis 2023, 50.000 palmiers chaque année dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. En trois ans, nous avons atteint 150.000 pieds », s’est félicité M. Haïdar devant les participants, qui ont reçu des arbustes à planter à leur tour. Le palmier n’est pas qu’un symbole de végétation tropicale : c’est un outil stratégique. De l’avis de l’ancien ministre de l’Environnement, il pousse vite, résiste bien aux conditions climatiques du sud sénégalais, et son huile est riche en vitamines A et E, constituant un apport essentiel dans l’alimentation.
Au-delà de sa valeur nutritionnelle, cette huile, utilisée depuis des siècles en Afrique de l’Ouest, permettrait au Sénégal de réduire sa dépendance aux importations, notamment en provenance de la Sierra Leone et de la Guinée.
« Le palmier est économiquement vital. Il apporte de l’ombre, attire la pluie, nourrit les sols et nous offre une huile précieuse. Il est temps que chaque Sénégalais devienne un producteur de palmier », a préconisé Haïdar El Ali. Dans une région marquée par des défis climatiques et économiques, il estime que la promotion du palmier à huile doit prendre une dimension stratégique. En plus de créer des emplois verts, cette culture encourage la reforestation, réduit l’érosion des sols et contribue au stockage du carbone, un levier essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le rêve de Haïdar El Ali : voir chaque village doté de petites forêts fruitières et autonomes. Une vision où l’arbre devient le socle du développement, mais également de l’éducation environnementale et de la sécurité alimentaire.
Gaustin DIATTA (Correspondant)