À joal, l’Ong Greenpeace et ses partenaires ont tiré la sonnette d’alarme pour faire Tapet de leur inquiétude face à la prolifération des usines de farine de poisson. Ces militants de l’environnement et du droit invitent les autorités à agir afin de protéger les intérêts des populations et garantir la disponibilité du poisson qui constitue un élément essentiel dans la quête de la souveraineté alimentaire.
En marge d’une campagne nationale de sensibilisation, hier, Greenpeace et son partenaire la coalition nationale contre les usines huiles essentielles et farine de poisson, ont alerté sur les dangers liés à l’implantation des usines de farine de poisson. Ils dénoncent les impacts sociaux et environnementaux que ces usines exercent sur les populations. Comme partout où la caravane est passée, Joal subit également les mêmes conséquences que Kayar, Sandiara, Ndoukhoura Peulh (Diamniadio) et Saint-Louis (Gandiol).
Aujourd’hui, les militants du bien-être des populations veulent que ces unités de transformation des poissons puissent se conformer aux normes afin de permettre aux communautés impactées d’évoluer dans un cadre de vie sain. « Nous sommes engagés dans ce combat pour aider les populations à retrouver un cadre de vie sain. A défaut de délocaliser, on exige que ces usines puissent respecter les normes et l’environnement.
Lors de cette tournée, nous avons constaté que les usines sont implantées à proximité des habitations. Cela perturbe même la quiétude et la concentration des élèves. Nous avons beaucoup d’espoir avec le nouveau gouvernement », s’est indigné Pape Ndiaye, membre actif du collectif de lutte contre l’usine de farine de poisson de Joal. Selon les responsables de Greenpeace, ces usines de fabrique d’huile et de farine à base de poisson sont une réelle menace pour notre sécurité alimentaire. Leur forte capacité de production privé une certaine partie du pays à avoir accès à la ressource halieutique.
D’où l’urgence pour les autorités de redéfinir de nouvelles normes pour ces usines. « Avec sept kilogrammes de poisson frais, on ne peut que fabriquer un kilogramme de farine. Pire encore, il faut 23 kilogrammes de poisson frais pour produire un litre d’huile de poisson qui va servir à l’industrie cosmétique. Nous demandons aux autorités de prendre des mesures pour que ces usines ne puissent plus utiliser le poisson frais. Sinon, notre sécurité alimentaire est menacée », a alerté Kadu Ba, chargé de campagne océan à Greenpeace.
Diégane DIOUF ( Correspondant)