Thiaroye-sur-Mer change progressivement de visage après le démarrage du pompage activité par les services de l’Office nationale de l’Assainissement du Sénégal (Onas) et la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (Bnsp). Dans la grande ruelle qui bornent les cimetières de la commune, notamment à partir de Cinéma Thiaroye, seule la boue et quelques flaques d’eaux couvrent cette voie jadis bitumée.
Samedi dernier, c’était des vagues d’eaux qu’il fallait traverser pour rejoindre les quartiers de « Cinéma Thiaroye » à cause des inondations. Cependant 72 heures après la visite du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye et ses directives, les devantures et l’intérieur des Cimetières de la zone ont changé de visage. « Actuellement, nous rendons grâce à Dieu. Avec le démarrage du pompage les eaux ont été évacuées et ils ne restent que de la boue. Nous allons aussi l’Etat à nous installer des canaux d’évacuation. Depuis vendredi, nous n’avons pu mener nos activités. On était cloisonné dans nos maisons à cause des eaux et c’est à partir de ce matin que la plupart des boutiques sur cet axe ont ouvert. C’est vraiment difficile. Mais, nous saluons la venue du président de la République le samedi. Car, c’est une première à Thiaroye-sur-mer », explique Fatou Ndiaye, récidante au quartier « Vieux Thiam » de « Cinéma Thiaroye ».
A l’instar de cette ménagère Alpha Diallo, vendeur de charbon depuis 6 ans confirme l’efficacité des équipes de pompage de l’Office nationale de l’Assainissement du Sénégal (Onas) et des Sapeurs-pompiers. « Nous avons eu beaucoup de problèmes ici à Thiaroye à cause des eaux. Moi, je suis resté deux jours sans vendre et chaque année c’est pareil. Le problème de Thiaroye ce sont les eaux et les routes. Et nous appelons l’Etat à nous venir en aide. Le pompage est une aubaine et nous souhaitons qu’il soit poursuivi jusqu’à la fin de l’hivernage », a-t-il dit.
Compliquée la situation l’a été pour le jeune menuisier, Alassane Diop. Parce que depuis son retour du Magal, c’est unique hier qu’il a pu ouvrir les portes de son atelier. « C’est compliqué de travailler ici pendant l’hivernage à cause des eaux de pluies qui occupent les lieux et je vis cette situation depuis 4 ans. Je suis obligé de déplacer le matériel surtout bois pour qu’il ne soit pas détruit par l’eau stagnante. Le pompage nous soulage mais, le problème est que les machines tombent en panne régulièrement. Elles peuvent rester trois jours sans être déclenchées. Si les autorités doivent aider à ce propos », a-t-il témoigné.
Lire aussi:Inondation à Thiaroye-sur-Mer:L’Onas déploie de gros moyens (2/2)
« Nous étions totalement inondés et il y a de cela deux jours, si vous étiez là, vous seriez obligés d’enlever vos chaussures pour entrer dans la maison. Actuellement, on a tout évacué. Alhmadoullilah. Car, juste après le départ du chef de l’Etat, au-delà des machines de pompages, beaucoup de camions citerne sont venus ici, pour évacuer les eaux », renchérit la vieille Isseu Gueye, dont la maison se trouve juste à côté des cimetières. Résidente à Thiaroye depuis 1985, cette dame, trouvée à l’intérieur de sa chambre, sur son lit affirme que le problème dans leur quartier, au-delà de la pluie, c’est la nappe phréatique. « Elle est très proche. Donc, même si on pompe l’eau, elle revient à la surface à cause de la nappe. Personnellement, s’il continue à pleuvoir comme chaque année, je déménage au premier étage car l’eau rentre jusqu’à l’intérieur de ma chambre. Cela fera bientôt 40 ans que je vis ainsi. Les trois mois ou deux mois de pluies je déménage et après l’hivernage je reviens dans ma chambre », narre-t-elle toute souriante.
Comme la vieille Isseu, le délégué du quartier de « Santhiaba », Issa Diop, indique la visite du président les a réconfortés. « Il nous a soulagés, la preuve, le même soir les sapeurs-pompiers ont passé la nuit ici pour pomper les eaux. Je reviens des cimetières et j’ai constaté que c’est devenu impeccable et c’est pareil pour l’intérieur du quartier. Ma maison était remplie d’eau mais elle a été évacuée. Aujourd’hui, les activités ont repris le long de cette ruelle », a-t-il dit.
Mariama DIEME