L’initiative pour le développement économique, environnemental et social (Idées) de Ngaay Mékhé a bouclé son programme de reboisement dénommé « Natal Ngaay/Mékhé vert », hier, dimanche 14 septembre 2025. Lancé en 2021, celui-ci a permis de planter 70.000 arbres de toutes espèces à Ngaay et environs.
TIVAOUANE – La cinquième édition du programme « Naatal Ngaay/Mékhé vert », lancée officiellement dimanche 14 septembre 2025, marque en même temps la fin de la première phase (2021-2025), avec comme thème « le reboisement forestier dans les maisons ».
Selon le coordonnateur du programme, Mouhamed Ndiaye, l’objectif de cette année est de planter dans chaque maison un manguier et des baobabs le long des axes routiers, dans Ngaay et environs. Une manière de poursuivre le programme de la journée nationale de l’arbre, célébrée les 2 et 3 août derniers au Sénégal, avec comme arbres parrains le manguier et le baobab.
Selon toujours M. Ndiaye, il a aussi été question de reboiser une bande verte de 800 plants au niveau de la nouvelle décharge de la mairie de Mékhé, entre autres actions, dont une exposition sur les espèces rares qui avaient disparu de la forêt du Cayor à cause de la déforestation.
Selon le commissaire de l’exposition, Moustapha Gaye, ingénieur des travaux agricoles, 47 espèces rares à savoir des fruitières, des maraichères et des arbres forestiers dont des fromagers, flamboyants ou encore anacardiers, y sont exposées. L’objectif de l’exposition étant de faire connaître ces arbres rares aux populations et particulièrement à la jeune génération, mais aussi leurs vertus thérapeutiques.
L’opportunité a été saisie par la structure pour faire l’évaluation du programme avec comme bilan 70.000 arbres plantés dans Ngaay et environs, en cinq ans, avec un taux de 80%, selon le président du comité de mise en œuvre du programme « Naatal Ngaay », Serigne Mamadou Falilou Diop, colonel des Douanes à la retraite.
Pour réussir ce défi, le comité de mise en œuvre a créé sa propre pépinière à partir de la deuxième année, en collaboration avec le lycée de Mourath Ndaw de Mékhé et la mairie qui a mis à sa disposition le Centre d’exposition et commercialisation artisanale (Ceca) qui abrite désormais le jardin-école.
Le programme a touché, avec cette pépinière, plusieurs localités du département de Tivaouane dont les villages de Darou Cissé, Nder, Gouy Yète, Méouane, Thirou Mbary, Koul, Risso et même d’autres régions du Sénégal. Des formations destinées aux femmes et aux jeunes ont été déroulées en micro-jardinage ou en technique de greffage.
Selon le président du comité de mise en œuvre, c’est sur fonds propres et avec le soutien de quelques partenaires dont les Eaux, forêts et chasse, l’Agence de la Grande muraille verte, des personnalités religieuses du terroir, entre autres populations locales, qu’ils ont pu dépasser l’objectif de 50.000 plants qui avait été fixé au départ.
Aujourd’hui, la pérennisation de ce programme reste la priorité des membres du comité de mise en œuvre, avec des initiatives comme « Tolou keur » ou champs-maison, des champs modèles, des vergers pour développer le micro-jardinage afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans les foyers.
Pour le parrain de cette édition, Dr. Khar Diouf, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, environnementaliste de formation, le développement du Sénégal ne peut pas se faire sans la restauration des écosystèmes. Et pour ce faire, a-t-il ajouté, il faut un reboisement massif.
Ibrahima NDIAYE (Correspondant)